«Le nombre de décès quotidien (Covid-19) que nous déclarons est effectivement sous-estimé», a déclaré le directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous), Docteur Alioune Badara Ly.
Ce qui se passe, selon lui, «c’est qu’au niveau de la Direction des établissements de santé, il y a une plateforme électronique qui est mise en place. Cette direction travaille en étroite collaboration avec les coordonnateurs des Cte (chaque Cte en a un). Tous les soirs, à 23 h, la plateforme est remplie par les coordonnateurs de Cte pour dire combien de cas nouveaux ils ont admis, combien de cas graves et combien de décès ils ont enregistrés».
«C’est comme ça que nous avons l’information sur les décès. Ça, ce sont les décès dans les Cte. Il y a probablement d’autres décès au niveau des services d’urgence qui ne sont pas comptabilisés. Il peut y avoir des décès au niveau communautaire qui nous échappent. Mais globalement, à chaque fois qu’on a ces informations, on en tient compte», renseigne le Dr Ly sur le plateau de l’émission à «Objection» sur Sud Fm.
Il y a également 54 décès dans les zones dites tampons qui n’ont pas encore été pris en compte. «Il y a ce qu’on appelle des zones tampons. C’est-à-dire des mini-Cte dans les centres de santé qui nous permettent de prendre en charge certains cas graves, le temps qu’une place se libère dans un Cte. Là-bas aussi, il y a des décès qu’on n’a pas encore pris en compte. C’était 54 décès la dernière fois qu’on a discuté avec le médecin-chef de région. Donc, il va falloir les intégrer», soutient-il.
Toutefois, assure-t-il, «on veut avoir des chiffres exhaustifs qui reflètent la réalité». Par conséquent, jure le directeur du Cous, «on s’arrêtera à un moment donné pour faire le décompte et ajuster. Beaucoup de pays l’ont fait. En Chine, il y a eu 15 000 cas probables qui n’avaient pas été mis dans les statistiques et il a fallu le faire à un moment donné. En France, les décès au niveau des Epad n’avaient pas été comptabilisés et après, ils ont corrigé. Nous aussi, on corrigera».