La Fédération sénégalaise de football tient, ce samedi 7 août, au centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio son assemblée générale de renouvellement. Avec en toile de fond le choix du patron de l’instance dirigeante entre le président sortant, Augustin Senghor et son unique challenger Mady Touré, actuel président de l’Académie Génération Foot.
L ’assemblée générale de la Fédération sénégalaise de football qui se tiendra ce samedi 7 août au centre de conférences Abdou Diouf de Diamniadio Deux candidats vont s’affronter pour le fauteuil. Me Augustin Senghor pour un quatrième mandat et Mady Touré pour une première, après une tentative infructueuse en 2013..
Les électeurs seront les mandataires des clubs professionnels (Ligue1 et Ligue2), des représentants de clubs amateurs, ainsi que des Ligues régionales, du football féminin, du football spécifique (Beach soccer et Fut Sal), des membres représentants de l’Association nationale des arbitres et de l’Association de Médecins du sport. Ces délégués seront nombre de 388 et vont attribuer un total de 430 voix. Une élection qui sera supervisée par le président de la Fédération malienne de football, non moins, membre du Conseil de la Fifa et du Comex de la CAF, Mamoutou Touré dit Bavieux (voir par ailleurs).
ME AUGUSTIN SENGHOR, CANDIDAT SORTANT : «La gestion consensuelle en marche»
Elu en 2009 puis réélu en 2013 et 2017, Augustin Senghor est bien parti pour rempiler avec un 4e mandat de 4 ans à la tête de la Fédération sénégalaise de football (FSF). Comme en 2017, l’actuel Premier vice-président de la confédération africaine de football (CAF) et président sortant part favori pour le scrutin. Après avoir longtemps entretenu le suspense sur sa candidature, Me Augustin Senghor est parvenu à fédérer une bonne frange du mouvement associatif. Surtout lorsque ses trois concurrents déclarés ont paraphé un protocole d’accord pour renoncer à se présenter et qu’ils se rangeaient tout bonnement derrière lui et autour d’un programme consensuelle. «La fusion des programmes des différents candidats en un programme commun et consensuel devant servir de référence à l’action fédérale durant le prochain mandat et la désignation du candidat Augustin Senghor pour conduire le programme consensuel pour le mandat à venir», avaient retenu les acteurs. Même si Saer Seck devrait se démarquer et Mady Touré et de « déchirer » l’accord, le président Senghor s’est ouvert un boulevard. Sa candidature est portée par un collège des présidents de Ligue de Football, fort de 14 membres, des acteurs du mouvement sportif, des membres de la Ligue amateur, des clubs de L1 et L2, et la famille du mouvement navétanes, des sportifs. Sous la direction de son candidat Me Augustin Senghor, cette équipe du consensus dénommé « Sénégal Manko Wuti Ndamli » s’est déjà projetée vers le prochain mandat après avoir dégagé ce jeudi son programme de gestion consensuelle en guise de feuille de route. » Si on considère que les élections c’est une addition de voix je peux vous affirmer que la cause est entendue, parce que les acteurs du football sont avec le consensus. Le football a choisi son camp, je lance un appel à ce qu’on aille dans des élections sereines » ; a-t-il assuré.
MADY TOURÉ, CANDIDAT : « Le renouveau en bandoulière »
Plaçant sa candidature comme un signe d’espoir, Mady Touré a d’entrée déclaré que cette espérance motive l’ambition de conduire le football sénégalais pour les quatre prochaines années. «Notre football national a besoin d’un véritable renouveau pour créer une dynamique de performance, gagner des titres majeurs en Afrique et inscrire enfin le Sénégal au Panthéon des grandes nations africaines», affirme t-il dans sa déclaration de candidature. Pour assouvir cette ambition, le président de Génération Foot a décidé d’aller jusqu’au bout. Quitte à « déchirer » le consensus qui a été signé entre les quatre candidats en lice et qui devrait offrir un quatrième mandat à Augustin Senghor. Le président de Génération Foot s’est même montré radical en lançant un “Tout sauf Augustin Senghor”. «Le seul consensus sur lequel j’ai toujours été d’accord, c’est avec Saër et Diouf Dia, mais jamais avec Augustin Senghor. Je l’ai dit à Louis Lamotte, ma décision sera le résultat de ma consultation avec ma famille et le dernier mot me reviendra », avait-il déclaré. Poursuivant sa logique, il prône la rupture et le progrès dans le football du pays. «Il nous faudra également transformer nos clubs et nos équipes nationales en entités économiques fortes, dotées d’infrastructures performantes afin qu’elles soient en capacité de rivaliser avec les meilleures équipes du continent. Notre football national a besoin d’un véritable renouveau pour créer une dynamique de performance, gagner des titres majeurs en Afrique et inscrire enfin le Sénégal au Panthéon des grandes nations africaines », a soutenu le président de l’Académie Generation Football.
BAVIEUX EN ARBITRE
La Confédération africaine de football (CAF) a désigné le dirigeant sportif malien pour superviser l’assemblée générale élective de la Fédération sénégalaise de football (FSF), prévue ce samedi 7 août à Dakar. Pour rappel, en 2017, l’instance continentale avait porté son choix sur le mauritanien Ahmed Yahya.
La CAF n’a pas cherché loin pour trouver un superviseur au scrutin à la tête de l’instance du football sénégalais. Mamoutou Touré dit Bavieux, président de la Fédération malienne de football (Femafoot), a été choisi pour cette mission, selon l’Agence de presse sénégalaise. Devenu membre du Comité exécutif de la CAF depuis le 12 mars dernier, M. Touré fait également partie des représentants africains à la FIFA. L’AG élective de la FSF aura lieu ce samedi et le président sortant Augustin Senghor, qui dirige l’entité depuis 2009, sera opposé au président de Génération Foot, Mady Touré. Déjà candidat en 2013, ce dernier mène une campagne féroce contre son adversaire qu’il accuse de s’être dédit. Senghor pilote en effet le comité chargé du consensus qui n’a pas réussi à convaincre Mady Touré de retirer sa candidature au profit de Me Senghor, par ailleurs premier viceprésident de la CAF. Mady Touré présente un programme qui prône le « le Renouveau du football sénégalais ». Quatre candidats au départ, Mbaye Diouf Dia (ancien chargé des petites catégories) et Saër Seck (ex-patron de la LSFP) avaient accepté de se ranger derrière le président sortant. Mais M. Seck, ancien premier vice-président de la Fédération, a par la suite décidé de jeter l’éponge en s’écartant des instances dirigeantes pour se consacrer à l’institut Diambars, le centre de formation qu’il dirige à Saly-Portudal, sur la Petite-Côte sénégalaise.
Omar DIAW (avec APA)