Les étudiants de l’université Alioune Diop de Bambey sont descendus hier, jeudi5août2021, dans la rue pour exiger de meilleures conditions d’études. Ces étudiants ont barré la route et ont incendié des pneus pour exiger de l’eau dans leur campus social, l’achèvement des travaux de leurs amphithéâtres, la construction d’un hangar au niveau de leur restaurant et de mini-forages.
Des jets de pierres contre des grenades lacrymogènes, c’est le spectacle noté hier jeudi matin entre étudiants et forces de l’ordre sur la route nationale 3 à hauteur du campus pédagogique de l’université Alioune Diop. Ces étudiants très en colère ont barré la route avec de grosses pierres et ont incendié des pneus pour exiger de meilleures conditions d’étude.
Les automobilistes étaient obligés d’emprunter la voie de contournement Nord qui relie le Centre national de recherche agronomique ( Cnra) et la ville de Bambey pour pouvoir vaquer à leurs occupations. Le Président de la commission sport et culture de l’UFR SATIC de l’université Alioune Diop de Bambey, Ibrahima Diop, explique : «nous rencontrons beaucoup de difficultés au niveau de l’université Alioune Diop. La première est le manque d’eau qui sévit au niveau du campus social 2. Nous ne pouvons comprendre qu’on puisse être confronté à un manque de telle sorte qu’on ne peut avoir de l’eau pour se laver le visage ou pour faire ses besoins naturels ou se laver. A cela vient s’ajouter la promiscuité au niveau des amphithéâtres.
Le ministre de l’Enseignement supérieur avait pris l’engagement de réaliser des amphithéâtres qui seraient livrés dans un délai de 3 mois. On avait décrété le démarrage des travaux. Mais force est de reconnaitre que les choses n’ont pas bouger. Nous constatons qu’à l’EJ de l’UFR ECOMIJ, il y a au total 1 200 étudiants et une autre classe de 700 étudiants qui s’entassent dans le seul amphithéâtre d’une capacité de 500 places. Les étudiants sont orientés dans les locaux du nouveau lycée de Bambey pour les besoins des travaux dirigés (TD) que les élèves de ladite localité refusent même de fréquenter ».
Et il poursuit : « le Directeur du Crous avait promis de réaliser un hangar et construire deux mini forages pour accueillir les étudiants. Mais jusqu’à présent, rien n’a été fait », a-t-il martelé. Le Président de la coordination des étudiants Assane Ndour d’ajouter que « ce qui nous inquiète le plus, ce sont la promiscuité que l’on trouve au niveau des amphithéâtres. 80% des étudiants de l’Uadb logent en ville avec des prix de location exorbitants de 35 à 40 000 frs par pièce. Il y a beaucoup d’étudiants et il n’y a pas beaucoup de logements. Si la situation continue, il n’aura pas de cours à l’université », a-t-il conclu.
ADAMA NDIAYE