Les effets de la Covid-19 dans la Petite Côte font des vagues dans le secteur du tourisme. Tout est au point mort ou presque. Des réceptifs hôteliers sont au bord de la faillite. Le tourisme est complètement dévasté par les effets de la pandémie.
Les complaintes des acteurs se lisent et font écho. Si certains sont totalement affectés par une baisse de leur chiffre d’affaires, d’autres ont perdu leur emploi. Le phénomène évoqué plus haut se voit plus dans la transversalité du secteur.
La Covid a eu un marketing très fort qui a fait le malheur des villages artisanaux, marchés, stylistes et mannequins dans le département de Mbour. Les acteurs culturels sont aussi dans le creux de la vague malgré une reprise de leurs activités après plusieurs mois de pause.
Ibrahima Dioum, un sculpteur, la mort dans l’âme, se confie à nous : ‘’Le village artisanal ne nourrit plus son homme. Les touristes sont devenus une denrée rare à cause de la covid. On n’a plus rien. Les touristes payaient des objets d’art et cela nous rapportait beaucoup. Notre situation peu reluisante est la chose la mieux partagée avec tous les autres pensionnaires des boutiques de vente de cartes postales et d’objets en souvenirs achetés à prix d’or par les touristes’’.
Le même son de cloche est entendu du côté des fournisseurs des hôtels. Certains à l’image d’Oupeye Ba faisaient des affaires mirobolantes avec la vente du poisson, des légumes et des fruits. Elle se désole de ne plus s’activer à donner des produits d’une part et tombe dans les travers de ne pouvoir honorer des engagements, faute de revenus. Les transporteurs et agences de voyages touristiques sont aux abois et s’attendent au pire avec la troisième vague de la Covid-19 et son lot de mesures privatives et restrictives.
Samba Niébé BA