Après la libération des emprises et l’indemnisation des impactés, les travaux liés au projet du Bus rapid transit (BRT) sont lancés sur les deux voix de Sacré-Cœur, jusqu’au rond-point 6, en passant par Grand Yoff. Une initiative du président de la République du Sénégal, Macky Sall, de désengorger certes la capitale, et de diminuer les embouteillages. Mais pour le moment, c’est un véritable calvaire que vivent les usagers et transporteurs sur ce tronçon qui s’attendent encore au pire, surtout en cette période d’hivernage.
Il est presque 19h passée de 30 minutes, sur l’axe Ouakam-Liberté. Il est quasi impossible de rallier Grand Yoff. Depuis le rond-point JVC, jusqu’au rond-point Liberté 6, la route est barrée. Les automobilistes sont obligés de prendre les paternelles qui sont dans un état délabrés.
Debout sur le point du bus de la ligne 219 de Dakar Dem Dikk (DDD), le visage triste, Moussa âgé d’une vingtaine d’année, se fait déjà la tête de peur d’arriver tard à la maison. «C’est tout un problème, ici, vers 19h. Les véhicules ne roulent presque pas à cause des travaux du Bus rapide transit (BRT). C’est très difficile pour nous qui habitons surtout dans la banlieue, surtout avec cette période d’hivernage», déplore-t-il. Même constat pour une enseignante qui préfère garder l’anonymat. «Le président a entamé les travaux ensemble, c’est la cause de ces bouchons. Même si tu descends très tôt, mais tu es bloqué par les embouteillages». Pour Salif Ndiaye, étudiant en Marketing et Communication, cet embouteillage est sans doute causé par les travaux routiers. «Ce sont les travaux routiers qui ont causé cette situation, parce que tout le monde est pressé d’arriver chez lui avant la nuit ; donc forcément ça va créer plus d’embouteillage.»
Un autre endroit avec la même réalité. Toujours sur le tracé du BRT, sur l’axe Police Parcelles Assainies de Dakar – Hamo 2 de Guédiawaye, en passant par le rond-point Case-Ba, c’est le même phénomène qui est constaté. Les problèmes sont multiples et divers ici aussi. Si les usagers se plaignent des embouteillages, les chauffeurs de clandos et de cars rapides fustigent le manque à gagner causé par les encombrements de véhicule, en termes d’économie. «Ces bouchons ont beaucoup impactés sur notre économie, parce qu’on perd beaucoup de temps sur le trajet et c’est de l’argent en l’air», regrette Malik, un conducteur de clando. Cette situation déplorable n’est pas vécue uniquement par les usagers et les transporteurs. Dans cette affaire, les vendeurs de friperies sont aussi dans la dance. «C’est déplorable en tout cas. On arrive plus à exercer notre commerce comme il le faut, à cause de cette poussière là. Ça nous empêche d’avoir des clients. Le président de la République devrait procéder par étape au lieu de plusieurs travaux en même temps entamé en même temps», a dit cet homme, vendeur de fripes au rond-point Liberté 6.
Autre chantiers, même désagréments. Sur l’avenue Bourguiba, à hauteur des stations de Castor, les voitures ne roulent presque pas à cause des travaux de construction en d’un autopont. Les travailleurs semblent inquiets par les pluies en cette période d’hivernage. Aby Ndiaye, étudiante en génie civile à l’IPD nous livre ces propos : «cette zone est une descente, presque toutes les eaux s’y scandent. Avec cette période d’hivernage, les travaux risquent d’être impactés par les eaux de pluies».
Contrairement à ces endroits, la réalité est toute autre sur la Voie de Dégagement Nord (VDN). Au niveau de la Cité Keur Gorgui, l’autopont dont la construction est achevée, constitue un soulagement pour les usagers de la VDN. Cet ouvrage dont la mise en service vise à faciliter la mobilité dans la capitale sénégalaise a été livré il y a quelques mois. Même constat au niveau de l’autopont de Saint-Lazare ; ici les voitures suivent leur trajet normal. Un homme d’une trentaine d’année du nom de Bassirou Ndiaye proclame : «ici, franchement, nous ne sentons pas d’embouteillage, les voitures roulent normalement. En tout cas, si les autres travaux peuvent être livrés rapidement, ce serait bénéfique pour la population». En tout cas, la livraison partielle des certains travaux routier a fait que certaines zones ne sont pas impactés par des désagréments. Leur achèvement contribuera à faciliter la mobilité des voitures et ce sont les usagers qui en seront les principaux bénéficiaires.
AMINATA BADJI (STAGIAIRE)