Pour améliorer la mobilité urbaine dans le département de Keur Massar, le gouvernement du Sénégal a démarré le projet de réalisation de l’autopont du rond-point de Keur Massar, afin de rendre plus fluide la circulation, voire la mobilité urbaine, et participer grandement à la résolution des embouteillages et bouchons monstres qui caractérisent cette grande intersection. Mais, en attendant la réception de l’ouvrage dont les travaux lancés en mars 2021 peinent encore à prendre forme, les usagers et populations vivent le calvaire à cause des problèmes de mobilité urbaine à niveau de se passage incontournable à Keur Massar. Un désordre poussant piétons, marchands et automobilistes à se partager la chaussée et les trottoirs.
De longues files de voitures qui s’étendent de la forêt classée au rond-point de la station et même au-delà à celui du marché. Des bouchons infernaux au niveau des intersections et sorties des ruelles qui servent de déviation et qui causent du tournis aux camions, bus et autres véhicules longs. Marcher des kilomètres jusque vers la gare routière pour prendre une voiture de transport en commun, si l’on ne veut arriver en retard à destination, pour le travail et autres rendez-vous à Dakar, à cause des nombreux embouteillages constatés un peu partout pour sortir de Keur Massar notamment sur l’axe menant du Terminus P11 au rond-point. Ou de la forêt classée jusqu’après la station, au risque des agressions récurrentes le soir. Des cantines et magasins longeant la voie principale qui débordent.
Des marchands ambulants, des tabliers, piétons et autres usagers de la route qui se partagent la chaussée et ce qu’il reste des trottoirs avec les automobilistes, charretiers et engins de l’entreprise en charge du chantier de l’autopont en construction. C’est le calvaire quotidien des populations qui entrent et sortent de Keur Massar, résidents comme visiteurs. Cette «misère» est vécue tous les jours et en toutes heures, même tard dans la nuit. Keur Massar ! Nouvellement érigée en département, la localité est en pleine essor de développement.
Pour en faire une ville «moderne», le gouvernement du Sénégal y a lancé, entre autres, le projet de construction d’un autopont, pour abréger les souffrances des usagers au niveau du rondpoint de la commune. Cet autopont est en construction sur les deux voies ralliant Jaxaay à la route des Niayes et Malika. Cela dans le cadre du programme d’amélioration de la mobilité urbaine comprenant la réalisation de 18 ponts et autoponts. En effet, une fois achevé, cet autopont devrait participer à rendre plus fluide la circulation, voire la mobilité interurbaine, à Keur Massar.
PIETONS, MARCHANDS ET AUTOMOBILISTES SE DISPUTENT LA CHAUSSEE ET LES TROTTOIRS
Mais en attendant, depuis le démarrage des travaux de ce grand ouvrage lancés en mars 2021, la circulation et la mobilité urbaine ou interurbaine sont devenues un casse-tête pour les usagers de la localité. Bref, au rond-point de Keur Massar, où circuler librement était alors très difficile aux heures de pointe, la situation l’est encore plus avec les travaux de l’autopont en construction. Toutes les issues sont bloquées notamment les deux voies qui mènent vers Mbeubeuss, Malika et celles de Jaaxay. A cause des travaux, l’entreprise en charge de l’exécution ce projet d’autopont a mis des barrières des deux côtes des voies pour sécuriser les chantiers et laissant une voie au milieu des barrières pour des voitures qui vont vers Tivaouane Peulh, entre autres. Et sur les deux voies des deux côtés cités, c’est de petites ruelles qui sont laissés pour les piétions et que des motocyclistes, commerçants/tabliers, vendeurs d’eau, marchands ambulants partagent avec ces usagers. Par exemple dans ces petites ruelles, difficiles de passer en groupe.
Pour y passer, les gens sont obligés de marcher en alternant les positions de profil et normale, de «céder le passage» ou de se mettre en file indienne. Ce qui permet parfois de circuler sans blocage, d’autant plus que les petits commerces y sont installés. Parce que n’ayant pas où mettre leurs tables, ils occupent les trottoirs et autres espaces dédiés aux piétons pour mener à bien leurs activités. Du coup, les gens, ne sachant par où passer et quelle voie emprunter, sont obligés soit de partager la chaussée ou de se faufiler entre les voitures pour passer, les énormes bouchons aidant. Ce qui n’est pas sans dangereux ces derniers.
LES BONHOMMES DE L’AGEROUTE SOUVENT DEBORDES PAR L’INDISCIPLINE D’AUTOMOBILISTES
Alors que ces travaux de l’autopont étaient censés améliorer la mobilité urbaine dans cette commune nouvellement érigée en département, les bouchons au rond-point de Keur Massar ne font que créer des situations inhabituelles et incommodes. Par ailleurs, certains automobilistes qui ont du mal à stationner, se replient à la station d’essence jouxtant le rond-point pour descendre des passagers ou tourner. Ainsi, ils bloquent les autres automobilistes qui veulent faire le plein (de leur voiture). L’agent de Sécurité de la station tente souvent de les en empêcher, mais sans succès. Quid de l’indiscipline notoire de certains chauffeurs de Tata, minicars et clandos ?
En l’absence d’un gendarme sur place, ils passent outres les consignes des bonhommes de l’Ageroute préposés à aider à réguler la circulation. Surtout au niveau des entrées et sorties des déviations et intersections. Aussi des minicars à destination de Tivaouane Peulh, Niague, Lac Rose, Sangalkam et des clandos qui stationnent en face de la station d’essence et de l’église ne facilitent pas la tâche aux agents de la circulation. Même si la foire érigé sur l’emprise de la route à ce niveau, juste à l’entrée du marché principal, vient de rompre il y a moins d’une semaine. Elle y est créée chaque année souvent en période de Ramadan jusqu’après la Tabaski ou durant Noël et les fête de fin d’année par exemple, par la mairie, au grand dam des commerçants du marché. Pourtant, le but de la réalisation de cette infrastructure, c’est de participer grandement à la résolution des embouteillages et des bouchons monstres qui caractérisent cette grande intersection qu’est le rond-point de Keur Massar.
BARTHELEMY COLY (STAGIAIRE)