L’heure est grave. De 30% parmi les nouvelles contaminations, le variant Delta dit indien est passé à 70%. Les statistiques ont été révélées hier par la présidente du Comité national de gestion des épidémies (CNGE), Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, à l’issue de la réunion du CNGE.
« Les laboratoires nous ont signifié que sur 100 prélèvements, nous n’avons presque plus les autres variants. Mais nous avons, pour 70%, la présence du variant Delta », a-t-elle estimé. C’est un secret de polichinelle que le dangereux variant n’épargnait pas les jeunes mais d’après les précisions fournies par la directrice de la Santé publique, mêmes les enfants meurent de Covid-19.
L’apparition de signes chez les enfants
« Il y a une atteinte notoire sur la tranche de 25-34 ans jusqu’à l’ordre de 21%, 35-44 ans jusqu’à l’ordre de 19%. Ce qui fait qu’on a presque sur la tranche extrêmement jeune, une atteinte de l’ordre de 40%. Egalement, nous avons du côté du genre féminin près de 54% atteints dans la tranche jeune. Une autre particularité, depuis deux à trois jours, nous notons dans les centres des enfants qui sont atteints, de tout-petits. Certains ont seulement deux ans. Nous continuons l’investigation dans toutes les structures opérationnelles malheureusement nous avons de ce côté, des décès », a-t-elle souligné, indiquant que ces décès ont été accentuées par des comorbidités sous-jacentes.
Inquiète, elle a insisté sur la « virulence et (la) vitesse de contamination » du variant. Selon elle, le nombre de cas « qui va en s’accélérant » mais aussi le nombre de cas graves, le prouve. « Ce matin (ndlr : hier vendredi, 30 juillet), 60 (cas graves) sont notés avec 15 décès. » Ce, alors qu’a-t-elle insisté : « il y a une tension qui continue sur les lits (de réanimation). « Même si l’oxygène est là, ils ont encore un personnel de santé qui est atteint avec même des décès. Il y a donc cette inquiétude, cette angoisse mais nous continuons à rassurer parce que les moyens sont là même s’ils restent parfois limités.