C’est notre très réseauté confrère Cheikh Mbacké Guissé de Libération qui a lâché la bombe sur le partage de Bouki des 333 millions de francs du Fonds Force Covid 19 par le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop. D’après les documents en possession de notre confrère, ce tiers de milliard débloqué par l’Etat pour venir en aide aux entreprises du secteur impactées par la pandémie, aurait été donné « à la presse traditionnelle ».
Selon « Libération » dans sa livraison de ce jeudi 29 juillet, Abdoulaye Diop, ministre de la Culture et de la Communication, dit avoir remis une enveloppe d’un montant de 333 millions de francs FCFA à la « presse traditionnelle » dans le cadre du fonds « Force Covid-19 ». Les bénéficiaires sont l’APS (55 millions de FCFA), le journal le Soleil (35 millions de FCFA) un véritable partage de Bouki de l’Etat pour sa presse ! Sud communication (21 millions de FCFA), groupe Walfadjri (30 millions de FCFA) GFM (45 millions de FCFA), Excaf (25 millions de FCFA), Origines Sa/2stv (27 millions de FCFA), groupe Promo consulting (journal Rewmi 25 millions de FCFA), 3M Universel (7TV 15 millions de FCFA), Emedia (15 millions de FCFA) et… Africa7 (10 millions de FCFA).
D’après le ministre, la presse traditionnelle serait composée de 12 médias. Si l’on a bien compris le Témoin, l’un des trois plus anciens journaux privés de ce pays et âgé de 31 ans notre journal paraissait déjà au moment où Abdoulaye Diop vendait des cigarettes Bastos ne ferait pas partie de la presse traditionnelle de notre pays. Qu’on se comprenne bien : il y a longtemps que « Le Témoin » a décidé de ne plus polémiquer pour des histoires d’aide à la presse et autres appuis de l’Etat destinés au secteur. Nous sommes en particulier au courant des petites magouilles de l’actuel ministre et aussi de ses prédécesseurs pour mettre la main chaque année sur une parie de ces subventions que le contribuable accorde aux entreprises de presse. Simplement, nous traitons par le mépris ces viles pratiques et ces « deals » qui ne nous intéressent pas.
Il est en revanche une chose que nul ne peut nous dénier : nous sommes un des doyens de la presse sénégalaise et un pilier de la presse dite traditionnelle. Cela, ni Abdoulaye Diop ni ses patrons ne pourrons nous l’enlever. Pour le reste, nous souhaitons au maire de Sédhiou et ses complices de bien digérer les milliards de leur honteux « pathio »…
Le Témoin