Tous les deux ont fait le tour du pays, comme de vrais cyclistes sénégalais qui ne gagnent jamais, dont le palmarès est aussi vide que le cahier d’un élève du C.I. C’est à dire, rien de bien solide à l’actif. Mais depuis l’étape de Louga, les choses s’accélèrent, et commence alors le sprint final.
La bataille qui oppose les candidats Augustin Senghor et Mady Touré sur le chemin de la présidence de la fédération de football prend en effet, une autre ampleur. On commence à faire dans l’ignoble “garouwalé”, et on lance les seconds couteaux dans la bagarre.
Ainsi, Abdoulaye Sow qu’ n pressentait pourtant plus fin que ça, n’a pas manqué de puiser dans le débat de bas niveau, pour commenter la candidature du président de Génération Foot.
« Ce n’est pas Mady le candidat contre Senghor. Et vous allez le voir bientôt. Dans un ou deux mois après les élections. Ce sont des lobbies cachés qui sont contre Senghor, parce que Senghor est honnête et qu’ils ne veulent pas qu’il soit à la tête du Sénégal et de l’Afrique”
Rien que ça ? Mais avançons !
“On ne peut pas comparer les deux hommes. Mady a le droit d’aller se battre, mais un homme sans expérience ni vécu, lui confier notre fédération, c’est reprendre ce que nous avons fait depuis plus de 12 ans… ».
Le bras droit de Senghor a t’il le droit de donner le la des hostilités avec de tels propos ? Oublie-t-il qu’avant de postuler à un premier mandat à la tête de la fédération, Senghor aussi n’était qu’un modeste patron de club qui a d’ailleurs rompu d’avec les premiers rôles depuis bientôt une vingtaine d’années?
Last but not least, que fait-il des promesses de son boss qui voulait limiter les mandats à deux, avant de se retrouver comme beaucoup de présidents africains, à chercher un troisième, quitte à étrenner un consensus qui ne semble guère enchanter son protagoniste ?
Pour Mane daal, tout ce beau monde est pétri du même pain. Gare donc aux éternels seconds qui s’avancent imprudemment sur ce terrain glissant, juste pour placer des pions et assurer des lendemains meilleurs.
C’est toujours la même scène politicienne et lassante, en fin de compte.