Il n’est pas un général pour rien. François Ndiaye a une bonne maitrise de l’art de l’esquive. En tout cas hier, il a utilisé à merveille cette technique pour contourner toutes les questions pièges de la presse sur la gestion des ressources de « Force covid-19 » par les différents ministères. « Tout ce que je peux dire à ce stade, c’est qu’après présentation du rapport au chef de l’Etat, nous sommes très ouverts, en sachant que toute œuvre humaine peut faire l’objet de critiques. Sous ce rapport, ne vous attendez pas à ce qu’il y ait de la perfection. Globalement, les grandes lignes, les dépenses liées au fonds force covid-19 ont été faites dans les règles de l’art. Autrement dit, en conformité avec les règles budgétaires et comptables. Maintenant on est en démocratie. Tout le monde a le droit d’être soupçonneux par rapport à l’action publique.
C’est normal. Quoique vous fassiez ou que vous disiez, vous allez nourrir la suspicion. Mais, il faut faire la différence entre la rumeur et la réalité. C’est vrai qu’au début de cette opération, il y a eu beaucoup de rumeurs. On parlait même de clameur publique qui a charrié un courant de rumeurs. Je donne l’exemple de l’aide alimentaire. On disait que ce sont 69 milliards qui avaient été engloutis, que les procédures budgétaires n’ont pas été respectées etc. A l’arrivée il y a eu moins. Et ce n’est pas le ministère du Développement communautaire qui a fait les décaissements.
C’est le ministère des Finances et du Budget. S’agissant de l’efficience des dépenses, si vous lisez bien la rubrique «bilan financier des autres ministères», vous verrez bien qu’il y a des observations par rapport à la pertinence de certaines dépenses qui, de l’avis du comité, n’étaient pas en cohérence, ou en tout cas en conformité des objectifs du PRES. Il y a eu des dépenses, qui, de l’avis du comité, n’étaient pas liées à la lutte contre la covid-19 au niveau de certains ministères. Le rapport étant impersonnel, on ne cite pas de noms». Alors fermez le ban, il y a rien à cirer à vous Messieurs de la presse.
Le Témoin