Malgré la facture salée réclamée par des cliniques privées aux patients atteints de Coronavirus, les malades ne reculent pas. A preuve, c’est le plein dans toutes les cliniques privées. Également, les lits sous oxygène et en Réa-Covid-19 à Fann, Dalal Jamm, Pikine, Le Dantec sont tous occupés. Poussant le ministre Abdoulaye Diouf Sarr à rouvrir d’autres Centres de traitement des épidémies (Cte): Guéréo, Diamniadio et Hangar des pèlerins, après ceux d’Abass Ndao et de l’hôpital de Pikine.
Le week-end a été long pour le personnel médical en charge des soins des patients atteints de Covid-19 à Abass Ndao, Fann, Dalal Jamm, Pikine, Le Dantec. Les blouses blanches qui ont été rappelées en renfort dans les différents Centres de traitement des épidémies (Cte), n’ont pas eu une minute de repos à cause des nombreux malades, dont plusieurs cas critiques. Au moins cent (100) lits sous oxygène étaient occupés par des patients entre Fann, Dalal Jamm, Abass Ndao et Pikine. L’hôpital Fann, dont le Cte dispose d’une trentaine de lits sous oxygène, affichait le plein dans la soirée d’hier. La même situation était aussi valable au Cte de Dalal Jamm qui dispose d’environ 100 lits, dont 47 sous oxygène.
D’ailleurs, des sources médicales renseignent que le Hangar des pèlerins abritera une centrale à oxygène pour désengorger les autres Cte de la capitale.
Les cliniques privées affichent le plein
Malgré la caution d’environ trois (3) millions FCfa réclamée par des cliniques aux malades du Covid-19, ces structures de santé affichent toutes le plein. Les cliniques privées les plus connues de la place à Dakar ne sont plus en mesure de prendre des malades atteints du Covid-19. La raison est que les centrales à oxygène dont elles disposent ne peuvent pas aller au-delà d’un certain nombre de malades sous oxygène. «Nous sommes obligés de limiter les malades. Car, si nous avons par exemple une centrale qui fournit 100 litres par minute et trois malades nécessitant chacun 30 litres par minute, on ne peut pas dépasser trois patients. Si jamais, nous prenons le risque de prendre un quatrième malade, l’oxygène qui leur sera servi ne sera pas de bonne qualité. Ils auront par exemple, chacun 25 litres par minute, au lieu des 30. Ce qui va avoir de lourdes conséquences sur leur traitement», expliquent des médecins réanimateurs.
Pour satisfaire la demande, certains gérants de cliniques privées achètent des bouteilles d’oxy- gène pour transférer leurs malades vers d’autres cliniques ne disposant pas de Réa-Covid.
MAMADOU SECK