Le non remplacement des 3 membres du Conseil Constitutionnel définitivement empêchés est une stratégie du président Macky SALL. Selon le collectif « Noo Lank », en ne les remplaçant pas et en laissant aux quatre autres « Sages » le soin de délibérer, Macky SALL a voulu « créer une jurisprudence ».
« Nul ne comprend que dans le contexte administratif actuel tout à fait normal, que Macky Sall refuse de remplacer les 3 juges. Le président Pape Oumar Sakho sait aussi très bien qu’il aurait pu le saisir pour rectifier cette irrégularité. Rien ne l’en a empêché. Dès lors, il est difficile de ne pas admettre qu’il y a eu connivence dans leurs postures respectives pour créer une jurisprudence », dénonce ledit Collectif.
A en croire Mourtalla SECK et Cie, « cette décision qui vaut jurisprudence participe à la mise en place d’un conseil d’approbation sûre de 4 membres pour entériner une éventuelle troisième candidature du président Maky SALL ».
C’est pourquoi les activistes « invitent l’opposition parlementaire à poursuivre son action sur le plan du droit. En effet, la déclaration des droits de l’homme, partie intégrante de la constitution du Sénégal, dispose en son Article 8 : Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi. Ainsi, selon notre constitution, nulle décision juridique ne peut être définitive sans un recours effectif possible. L’opposition a droit à ce recours. Dès lors, l’opposition parlementaire, qui a saisi le conseil constitutionnel pour se prononcer sur des textes qui organisent des violations de droits fondamentaux, devrait bénéficier d’un recours