Au-delà de la Tabaski, on s’achemine vers des événements de grande envergure dont le concert de Dadju, prévu le 31 juillet prochain, et des affiches phares de lutte : la revanche Balla Gaye 2 / Bombardier et le choc Siteu / Papa Sow. Alors que les organisateurs sont en pleins préparatifs, l’évolution inquiétante de la 3e vague de Covid 19, menaçe de gripper la machine.
Cela s’est vérifié à moult reprises : entre Dadju et le public dakarois, le lien affectif est très solide. Mais la 3e vague de Covid-19, accrue par le variant Delta installe l’incertitude autour de la tenue du concert de l’artiste, prévu le 31 juillet prochain et annoncé en grande pompe. Contacté par Emedia.sn, Dj Rakhou, organisateur du concert, nous confie que le dernier mot revient à l’État du Sénégal sur un éventuel report. En attendant, il poursuit la communication, en insistant sur la mise en place d’un protocole sanitaire.
DJ Rakhou, organisateur : « La vente de tickets avance… À l’écoute de l’Etat »
« Vu que c’est une pandémie qui est mondiale, j’ai attendu dire qu’il faut vivre avec le virus parce qu’on n’a pas le choix, décline-t-il. Nous, la date qu’on avait calée, (31 juillet), on pensait que c’était moins grave, avant l’arrivée du variant Delta. Maintenant, on est parti pour faire la communication, pour faire le concert, mais le seul problème, c’est que la décision ne vient pas de nous. Ce n’est pas nous qui décidons d’annuler ou de reporter, sauf si l’État nous impose de le faire. Ce qu’on a prévu de faire, c’est de dire au public, de mettre le masque. Le port du masque sera obligatoire. On mettra également des gels. On va aussi prendre la température des gens à l’entrée. »
Ainsi, « prélever la température à l’entrée, rendre le masque et le gel hydroalcoolique obligatoires, insiste l’animateur, ce sont ces trois mesures qu’on compte mettre en place, en tant qu’organisateur, pour le public qui va faire le déplacement. Maintenant, la décision sur le report ou l’annulation, cela ne dépend pas de nous. Seul l’État peut prendre cette décision-là. Si l’État nous laisse faire, on mettra en place ces mesures (listées plus haut). »
Pour Ngagne Diagne, « par rapport à la vente de tickets, ça avance. L’organisation aussi. Mais quand on entend la Covid-19, les gens nous découragent. Ça permet de faire une petite pause afin d’observer comment cela se déroule. Le public est un peu réticent par rapport à tout ça. Peut-être après la Tabaski, on aura plus de visibilité. »
« Il ne faut ni annuler, ni reporter », selon Ngagne Diagne
Si Dj Rakhou est encore dans l’expectative, du côté de l’arène sénégalaise, le chroniqueur de lutte à Emedia (iRadio, Itv et Emedia.sn), Ngagne Diagne, proscrit tout report ou annulation. A la place, il insiste sur des mesures sécuritaires pour le respect des gestes barrières ou le pay per view
« Des mesures sécuritaires seront prises en limitant le nombre du public pour le respect de la distanciation physique. Le nombre d’accompagnants des lutteurs sera également réduit. D’autant plus que le pay per view permettra au plus grand nombre de suivre les combats. Des dispositions doivent être prises pour éviter les rassemblements. Le CNG et les organisateurs vont prendre des dispositions. Ça, c’est sûr », indique le célèbre chroniqueur.
Siteu / Papa Sow déjà victime d’un report l’année dernière
Siteu / Papa Sow a été monté il y a presque deux ans. Un second report n’arrangera pas les protagonistes après toute cette préparation. Je pense qu’il faut tout faire pour solder le combat même si c’est à huis clos », explique-t-il.
Initialement prévu le 5 avril 2020, à l’arène nationale, le combat Siteu / Papa Sow est repoussé au 1er août 2021 et les événements de promotion prévus avant la tenue du combat tels que les Open press devraient être zappés du programme en raison du risque de grands rassemblements incontrôlables qu’ils pourraient engendrer.
Promoteur du combat revanche Balla Gaye 2 / Bombardier prévu le 31 juillet 2021, également à l’arène nationale, le Don King de l’arène, Gaston Mbengue a dû annuler la soirée de gala programmée le 25 juillet prochain au Terrou-Bi. Ce, à cause de la flambée des cas de Covid-19 au Sénégal. Titi et Waly Seck devaient animer l’événement.
L’année dernière, la saison de lutte a été suspendue au mois de mars. Près de 10 mois après, en décembre, les lutteurs étaient montés au créneau pour réclamer la reprise de leurs activités.
« Nous sommes restés dix mois sans pratiquer et cela a des effets sur nos familles », grognait la bande à Boy Niang 2, interpellant Bira Sène, le nouveau président du CNG de lutte sur la mise en place d’un protocole sanitaire en vue du démarrage de la saison 2021. Tout sauf le huis clos, sommaient-ils.
Dié BÂ de Emédia