À six mois des élections locales, l’Assemblée nationale s’apprête à examiner le projet de réforme du code électoral. Sans surprise, les principaux points de discorde entre l’opposition et la majorité restent inchangés.
La réforme avait été annoncée à l’issue d’un conseil des ministres exceptionnel, convoqué lundi 5 juillet par le président Macky Sall. Deux jours plus tard, la centaine de pages constituant le projet de loi de réforme du code électoral arrivait à l’Assemblée. Après un passage en commission technique, le texte devrait être voté en plénière au début de la semaine prochaine.
Une procédure accélérée qui permettrait au Sénégal d’être dans les temps, selon les conditions fixées par la Cedeao, avant le scrutin local du 23 janvier prochain, déjà plusieurs fois reporté. Les dispositions visant à modifier le code électoral, elles, sont discutées depuis de longs mois entre la majorité, l’opposition et la société civile. Depuis le lancement officiel du dialogue national, en mai 2019, les tractations politiques sont abordées au sein d’une commission spéciale.
« Les consensus enregistrés [au cours de ces discussions], les recommandations issues des missions d’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral ont conduit au réaménagement et à la réécriture de plusieurs dispositions de la loi électorale », fait valoir le projet de loi que JA s’est procuré. Mais plusieurs observateurs évoquent un « toilettage technique » du code, plutôt que la refonte en profondeur qu’espérait l’opposition.