Nonobstant la Covid-19 et ses effets pervers, les clignotants sont au vert. Et les prévisions budgétaires pour l’année prochaine s’annoncent bonnes avec 5 000 milliards francs Cfa à la clé, a indiqué Abdoulaye Daouda Diallo, le ministre des Finances et du Budget.
Le projet de budget 2022 s’établirait à plus de 5 000 milliards francs Cfa, y compris l’amortissement de la dette. L’annonce a été faite, hier, par le ministre des Finances et du Budget, à l’Assemblée nationale. «Cette performance a été rendue possible par la mobilisation des recettes internes, la rationalisation des dépenses courantes et l’amplification des dépenses d’investissements», a expliqué le ministre en citant le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2022-2024. «Le débat d’orientation budgétaire est marqué par un contexte particulier, au confluent du prolongement d’une crise sanitaire aux conséquences économiques désastreuses, de défis de relance économique et de la prise en charge de la question de l’emploi des jeunes en même temps que la préparation minutieuse de notre pays à sa rentrée dans l’histoire de l’économie du pétrole», a indiqué, hier, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo, face aux députés lors du débat d’orientation budgétaire pour la période 2022-2024.
Selon le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2022-2024, cadre de référence pour l’élaboration de la loi de finances, les investissements sont prévus à 6 610,47 milliards francs Cfa en 2022. Comparé à la période précédente, le volume des investissements enregistre une hausse de 20 %. Tandis que les ressources connaitront une hausse de 1 463,4 milliards francs Cfa en valeur absolue soit 12,6% en valeur relative. En revanche, les charges augmenteront de 1 342,1 milliards francs Cfa en valeur absolue et de 9,9 % en valeur relative comparativement au Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2021-2023.
«Le déficit budgétaire à -620 milliards francs Cfa atteint… »
Abdoulaye Daouda Diallo a expliqué que la gestion budgétaire 2021 a été déjà engagée et qu’elle enregistre, à la date du 29 juin dernier, des recouvrements de recettes budgétaires d’un montant de 1 231,96 milliards francs Cfa traduisant une «plus-value» provisoire de 17,06 milliards francs Cfa par rapport à l’objectif au 30 juin 2021, d’un montant de 1 214,90 milliards francs Cfa. Quant aux dépenses du budget général engagées et ordonnancées à la même date, elles s’établissent à 1 893, 33 milliards francs Cfa sur des crédits ouverts d’un montant de 3 881 milliards francs Cfa, soit un taux d’exécution de 49 %. «Par conséquent, le déficit budgétaire à mi-parcours projeté à -620 milliards francs Cfa et retenu dans le cadre du programme Icpe, sera valablement atteint. Ce déficit budgétaire a été aisément financé, conformément à l’autorisation parlementaire, par les interventions sur le marché financier régional», s’est réjoui Abdoulaye Daouda Diallo.
Le ministre des Finances et du Budget a également indiqué que la gestion 2021 reste marquée «par les résultats appréciables de ‘’l’opération eurobond’’», d’un montant de 775 millions d’euros équivalent à 508 milliards francs Cfa et dont le succès traduit «la qualité de la signature du Sénégal sur le marché financier international».
Ndèye Maguette SEYE