« L’enjeu sécuritaire ne doit pas être un prétexte pour bâillonner des segments de la vie publique ». Telle est la réaction du coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck, contre la réforme du code pénal, sanctionnant le terrorisme, en discussion à l’Assemblée nationale. « A ce niveau, la responsabilité de l’Exécutif et de la Justice est engagée », a-t-il, d’abord, martelé.
Avant d’exprimer ses craintes résidant, a-t-il détaillé, « plus dans l’interprétation que le Parquet fait de la loi que dans le projet de loi lui-même. C’est le problème de l’indépendance de la justice qui resurgit, après que notre système judiciaire a pris un sacré coup de domestication lors de la loi de 2017, portant réforme sur l’âge de la retraite des magistrats. Le véritable combat demeure au niveau de l’indépendance de la Justice. »
Mais, a-t-il ajouté, « la faute est aussi imputable à l’opposition parlementaire qui n’a pas su informer convenablement les citoyens depuis la discussion de la loi en Commission. »
Enfin, « une loi de ce type ne doit pas être discutée en procédure d’urgence au regard de ses multiples implications sociales, sécuritaires et de gouvernance », a-t-il déploré.