«Tant qu’on ne sera pas massivement vaccinés, le covid-19 continuera»

par pierre Dieme

Comme à son habitude, Moussa Seydi n’est pas allé par quatre chemins pour tirer la sonnette d’alarme et marteler à haute et intelligible voix que la pandémie à coronavirus est loin d’être finie

En marge de la journée de restitution et de mobilisation du réseau des volontaires communautaires en appui au personnel de santé, le chef du Service des Maladies infectieuses de l’hôpital de Fann est revenu sur la hausse des cas de Covid-19 constatée actuellement. Selon le Pr Moussa Seydi, la pandémie à coronavirus est loin d’être finie et tant que les populations ne seront pas massivement vaccinées, la maladie continuera.

Comme à son habitude, le Pr Moussa Seydi n’est pas allé par quatre chemins pour tirer la sonnette d’alarme et marteler à haute et intelligible voix que la pandémie à coronavirus est loin d’être finie. Expliquant la hausse considérable des cas recensés ces derniers temps, il estime que cela est dû au relâchement des populations par rapport aux gestes barrières (lavage des mains, port du masque, distanciation sociale). «Dès que le nombre de cas diminue, les gens se relâchent en pensant que c’est fini, alors que personne ne peut prédire la fin de cette pandémie. Ce qui nous permettra de gagner cette guerre, c’est la prévention centrée sur la vaccination qui est efficace et bien tolérée», a soutenu le spécialiste des maladies infectieuses qui informe que la vaccination réduit drastiquement le risque d’être infecté et même par les nouveaux variants. «Nous devons nous vacciner pour éviter que ces nouveaux variants qui circulent ne nous créent des problèmes, mais aussi afin de revenir à une vie normale. Qu’on ne s’y trompe guère, cette pandémie est loin d’être finie, il y aura des hauts et des bas. Tant qu’on ne sera pas massivement vacciné, on continuera ainsi», tranche-til avant de révéler que le coronavirus tue en une année beaucoup plus que le paludisme et la tuberculose réunis. «On a beaucoup dit que c’est une maladie qui ne tue pas beaucoup de monde, mais il n’en est rien, car les chiffres disent le contraire. En une année, elle a tué 3,5 fois plus que paludisme. Elle a aussi tué plus de 2 fois que la tuberculose», clame-t-il.

Par conséquent, le Pr Moussa Seydi invite la population à se faire vacciner afin de se protéger. «Il faut que les Sénégalais se vaccinent pour protéger leur propre vie et éviter d’être le tremplin par lequel le virus va passer pour atteindre d’autres personnes vulnérables et les tuer», soutient-il. Se voulant formel, il estime qu’on ne pourra pas venir à bout de cette pandémie sans la vaccination. «Circuler en voiture qui tue tous les jours et le vaccin n’a encore tué personne. Toutefois, il reconnait que la communication et la sensibilisation par rapport aux vaccins ont fait terriblement défaut. «Nous sommes en faute, parce que nous n’avons pas suffisamment communiqué par rapport à la vaccination», indique le chef de Service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, Pr Moussa Seydi.

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