La réaction du ministre des Sports est très attendue après que des supporters ont à nouveau saccagé les chaises de l’Arène nationale dimanche dernier. Son coup de gueule lors de la première casse en avril dernier retentit toujours.
Ils ont remis ça ! Dimanche, les sièges de l’Arène nationale ont été à nouveau saccagés lors du combat opposant Blindé (Grand Médine) à Bébé Birahim (Yoff) et organisé par le promoteur Fallou Ndiaye. La vidéo de nos confrères de Dakaractu est devenue virale sur les réseaux sociaux.
En visionnant les images, on voit des supporters surexcités saccager des sièges malgré l’intervention des Forces de l’ordre. Du coup, on tombe des nues face à de tels actes de vandalisme si on sait qu’il y a, à peine deux mois, le monde sportif s’était scandalisé de voir cette infrastructure de 32 milliards Cfa malmenée de la sorte par des «hooligans» de l’arène. Réagissant séance tenante, le président des promoteurs, Pape Abdou Fall, a désigné du doigt le Cng de lutte.
En attendant la réaction de l’instance dirigeante, les oreilles sont surtout tendues du côté de la Zone B. Une réaction de la tutelle d’autant plus scrutée que Matar Ba n’avait pas digéré le saccage des chaises de l’Arène nationale en avril dernier. Très remonté contre les casseurs, le patron du sport sénégalais avait déclaré d’un ton ferme : «C’est quand même incompréhensible, des Sénégalais qui, au lieu de venir supporter leur lutteur, leur champion, se donnent le droit de détruire le bien public. Ce sont des images choquantes qui ont fait le tour du monde et qui ont donné une mauvaise image de la lutte qui est un sport très prisé dans notre pays. L’arène qui a coûté 32 milliards devrait être préservée par les acteurs qui la fréquentent. Aucun sponsor ne veut voir son produit avec ce qui s’est passé là-bas. Et là on a vu un manque de citoyenneté», a déploré le ministre.
Matar Ba : «S’il faut fermer l’arène, on la fermera»
Et ce dernier d’ajouter : «Nous allons mettre tout ce qu’il faut pour barrer la route à ceux qui veulent ternir l’image de la lutte. Nous allons nous donner la main avec la police. Il faut que les gens comprennent que l’Etat ne peut pas croiser les bras. Il n’est pas question qu’on se laisse faire. J’ai demandé au Cng d’aller jusqu’au bout et que l’Etat sera de son côté. S’il faut fermer l’arène, on la fermera. On ne peut pas laisser des Sénégalais qui ne comprennent rien au sport faire des actes de ce genre», a-t-il martelé.
Peur sur l’affiche de samedi prochain : Sa Thiès-Moussa Ndoye
Avec ce nouvel acte de vandalisme, que va faire Matar Ba ? Va-t-il passer à l’acte en fermant l’Arène nationale ? Va-t-il mettre la pression sur le président du Cng pour que cette fois-ci des sanctions exemplaires tombent sur la tête des casseurs ?
Autant de questions qui vont défiler en boucle. Mais quelle que soit la nature des sanctions à venir, la tutelle et le Cng devront réagir. Surtout que samedi prochain on aura droit, toujours à l’Arène nationale, à un combat à haut risque entre Sa Thiès (Guédiawaye) et Moussa Ndoye (Yarath). Et plus tard il faudra aussi gérer d’autres affiches en juillet, comme le choc Balla Gaye-Bombardier.
Suffisant pour alerter et prévenir. Et cela passe par des actes forts.
Par Amadou MBODJI