On feint de ne rien voir. Et on ferme les yeux sur un chaos qui se dessine inexorablement et qui pourrait hypothéquer l’avenir de ce pays, le défigurer complètement. On ne parle pas de la hausse des cas de covid-19.
Cependant, il faudra bien s’attendre à ce qu’ils prennent l’ascenseur, surtout avec cette foule folle qui accompagne le Chef dans son obsession démoniaque à demeurer dans les cœurs ou à faire croire que son peuple le porte dans le cœur. Quand la troisième vague que tout le monde craint se présentera, il faudra désigner un seul coupable. Il s’agit de celui qui édicte des interdictions et qui vient les fouler du pied, narguant les spécialistes de la santé. La deuxième vague, c’était justement après la fin d’une de ses tournées économiques. Nos craintes se situent ailleurs…
Lors de la vague de violences du mois de mars dernier, les médias avaient fait cas de la présence de nervis aux côtés des forces de l’ordre. Certains parmi ces nervis s’amusaient même à canarder des manifestants. Bien entendu, les autorités avaient nié l’évidence préférant parler de « forces étrangères » ou « occultes » qui seraient venues déstabiliser le pays et qu’elles étaient les seules à voir.
Depuis le début de la tournée du Chef dans le nord du pays, la presse ne cesse de dénoncer des exactions faites sur des populations contestataires par ces nervis qui usent et abusent des prérogatives des forces de l’ordre et s’opposent même souvent à elles. Il faut arrêter ces tas de muscles dont l’idiotie et la violation sont flagrantes. Des nervis qui ne pensent pas, mais obéissent comme des automates à leurs envies de violence.
Ils constituent un danger pour eux-mêmes, leurs familles, le pays et ceux qui les utilisent. Il urge de mettre fin à leurs exactions avant qu’ils ne plongent le pays dans une spirale de violences. Ils constituent le plus grand danger pour la démocratie et pour le Chef, lui-même !
KACCOOR BI