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Le chef de l’Etat venait a peine de franchir un rideau rouge à l’entrée de Ourossogui qu’il assiste à une autre prise de gueule devant son stand présidentiel.
Alors qu’il s’apprêtait à prendre la parole, le maire de la ville, Bocar Moussa Thiam, essuie des huées d’un groupe qui s’était minutieusement préparé pour être à hauteur suffisamment proche de la tribune présidentielle pour faire entendre ses cris. Le groupe n’a pas été identifié mais a été vite rappelé à l’ordre.
Les rivalités sont fortes dans Ourossogui, confient des connaisseurs de la zone. Les forces en présence sont le camp du maire, Moussa Bocar Thiam, et celui de Samba Alassane Thiam. Dans cette jungle marron, Macky Sall a réitéré son appel à l’union en misant sur Farba Ngom. Cependant les affiches interrogent sur le rôle de ce dernier. Elles le montrent nez à nez face à l’actuel maire. Un duo qui a fini d’écœurer des adversaires lorgnant probablem ent le fauteuil de l’édile de Ourossogui pour les locales a venir. Quoi qu’il en soit, Macky Sall sait déjà à quoi s’en tenir pour éviter des locales violentes dans cette ville où les clans font florès.
Il faudrait en plus prendre en compte la tension sociale qui peut résulter des habitants, qui, d’ailleurs, n’ont pas hésité à brandir des tissus rouges au cortège présidentiel, qui était en route pour les poses de première pierre pour les hôpitaux de Ourossogui. Les manifestations en brassard rouge en bordure de route sur l’itinéraire présidentiel, ont dégénéré en échanges de pierres et de lacrymogènes, faisant des blessés. Le convoi s’est aussi rendu sur le site de l’aérodrome de Ourossogui pour le lancement de travaux dudit aérodrome.
Le président de la République sera à Kanel aujourd’hui.
Emile DASYLVA
