La défense de Souleymane Téliko, le président de l’Union des magistrats du Sénégal, jubile avec le délibéré du procès de diffamation l’opposant au journalisme Madiambal Diagne.
« Le Tribunal s’est conformé à la vérité tout court, a exulté Me Ndèye Fatou Touré, dans sa réaction. Et la vérité est que le juge, notre client, Souleymane Téliko a véritablement été victime d’une diffamation. C’est-à-dire qu’on lui a imputé et on a allégué des faits qui sont totalement faux et qui ne sont absolument pas conformes à la réalité. Tout ceci dans le but de porter atteinte à son honneur, à sa considération, à sa dignité. Vous avez vu l’acharnement avec lequel Madiambal Diagne s’est mis à faire des articles, des publications qui ont parcouru le monde sur le juge Teliko. En tant qu’acteur judiciaire de prime abord, il est particulièrement vil. C’est la raison pour laquelle le Tribunal n’a fait que dire le droit en (le) déclarant coupable des faits de diffamation, l’a condamné à 600 000 F CFA d’amende, à trois mois d’emprisonnement ferme, et l’a condamné à publier la décision à ses frais sous astreinte de 100 000 F CFA, par jour de retard, dans les journaux de la place. Il l’a également condamné à payer au juge Teliko la somme de cinq millions F CFA de dommages et intérêts avec exécution provisoire et contrainte par corps. »
Poursuivant, la robe noire ajoute : « c’est une décision qui est, à notre avis, juste. On ne peut pas s’amuser avec un organe de presse, à travers l’effet boomerang avec les revues de presse etc., avec l’honneur, la dignité et la considération des gens surtout de personnes qui se sacrifient nuit et jour pour faire en sorte que notre état de droit, notre indépendance judiciaire puissent être sauvegardés et renforcés au plan institutionnel mais également dans la pratique de tous les jours ».
L’autre camp est loin d’avoir dit son dernier mot.