Pour Babacar Diop, l’évènement entre dans le cadre du combat de construction d’une nouvelle majorité politique à Thiès, pour mettre fin à l’hégémonie libérale qui règne à Thiès depuis 2000
L’inauguration à Thiès hier du siège des Forces démocratiques du Sénégal Fds/Les Guelwaars de Dr Babacar Diop a vu la présence de l’essentiel des leaders de l’opposition. Ce qui fera dire au député Barthélémy Dias que le Dr Babacar Diop a su mobiliser une solidarité générationnelle autour de sa personne. Et pour lui, il faut maintenir cette dynamique en direction des prochaines échéances non sans dire à haute et intelligible voix que le troisième mandat est interdit dans ce pays.
Pour le Dr Babacar Diop, l’évènement entre dans le cadre du combat de construction d’une nouvelle majorité politique à Thiès, pour mettre fin à l’hégémonie libérale qui règne à Thiès depuis 2000. C’est dans cette optique qu’il a initié une tournée dans le département et c’est la clôture de la première partie de celle-ci, qui est marquée par l’inauguration du siège du parti qui porte le nom du vaillant syndicaliste Ibrahima Sarr. Ce nom, dit-il, est choisi «parce que Thiès a perdu aujourd’hui sa fierté, sa dignité, sa véritable place dans l’histoire et raté beaucoup de rendez-vous ces dernières années notamment lors des dernières élections ».
La cité du rail doit donc reprendre sa place dans l’histoire du Sénégal dans tous les domaines, dit-il. Pour ce faire, il est nécessaire de mettre en place une coalition la plus large possible. Dans ce cadre, Dr Diop a lancé un appel à tous les partis d’opposition, aux organisations de la société civile, aux personnalités indépendantes et à aller vers une liste unique de l’opposition lors des élections de janvier 2022. «Les conditions sont actuellement réunies à Thiès pour atteindre cet objectif », dit-il. Interpellé à maintes reprises par ses militants et sympathisants pour annoncer sa candidature au poste de Maire à Thiès, il a déclaré que dans les prochaines jours, il donnera sa position, non sans marteler qu’il ne trahira jamais la ville. L’inauguration de sa permanence a vu les présences de Guy Marius Sagna, Ousmane Sonko, Hélène Tine, Moussa Tine, Thierno Bocoum, etc.
«LE VRAI COMBAT C’EST CELUI D’EMPECHER LE TROISIEME MANDAT»
L’ancien Ministre libéral Aliou Sow a d’abord assumé les torts, les performances, les réussites et les échecs du régime libéral. Il a déclaré à ce propos, « c’est un régime qui m’a enfanté et dont j’ai également participé à l’enfantement par des combats de jeunesse et d’étudiants. Babacar Diop avait la possibilité de me côtoyer à l’époque, vu les rapports très étroits existant entre nous, avec la possibilité d’être nommé à de hautes fonctions grâce à l’influence que j’avais dans le régime, mais il a préféré cheminer dans l’opposition, au sein du Parti Socialiste (PS), avec les Barthélémy Dias. Je demande à tous ces jeunes, ces femmes, ces hommes de faire preuve de bénévolat et de volontariat, pour engager le combat avec un porte à porte, entrer dans les maisons pour faire retentir son nom et que rien ne vous impressionne, car le pouvoir est entre les mains de la jeunesse ».
Depuis 2019 dit-il, le Sénégal est le pays unique au monde, parmi les républiques, les royaumes, les empires, les émirats à ne pas avoir de Premier Ministre, de Vice-président et où il n’y a donc pas de possibilité de motion de censure, encore moins de dissolution de parlement. A quoi sert la séparation des pouvoirs quand le pouvoir ne peut pas arrêter le pouvoir ? S’est-il interrogé. Voilà à ses yeux, les vrais combats qu’il faut mener. Il souligne qu’en 2012, tout le Sénégal s’est érigé contre un troisième mandat, contre un wax waxeet, contre ce que les sénégalais appelaient la présence de la famille dans l’Etat, ce qui s’est traduit par la défaite du régime de Me Wade et l’installation d’un nouveau. Il ajoute, «ce que vous lui reprochiez est devenu encore pire, dix mille fois pire alors que le régime de Me Wade a travaillé et a fait des résultats. Donc le vrai combat qu’il faut mener c’est celui du troisième mandat, il faut l’empêcher, cela ne doit faire l’objet d’un recours au Conseil Constitutionnel. Il faut faire en sorte que tous les médiocres soient dégagés, étant entendu qu’ils sont dans tous les camps».