Le nouveau président de transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, a désigné vendredi 11 juin les membres d’un nouveau gouvernement dans lequel les militaires obtiennent des postes clés comme la Défense, la Sécurité et la Réconciliation nationale, a indiqué à la télévision nationale le secrétaire de la présidence Ali Coulibaly.
L’un des meneurs du coup d’État d’août 2020, Sadio Camara, retrouve le portefeuille de la Défense, selon le décret présidentiel. Son éviction du gouvernement fin mai par l’ancien président de la transition Bah N’Daw est considérée comme l’un éléments déclencheurs du second putsch en neuf mois dans le pays.
Ismaël Wagué, autre meneur du putsch d’août ayant renversé l’ancien président Ibrahim Boubakar Keïta, garde le portefeuille de la Réconciliation nationale.
Ce gouvernement est également annoncé comme étant « d’ouverture » et « inclusif » par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, membre du Mouvement du 5-Juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5/RFP), un collectif d’opposants, de religieux et de membres de la société civile. Un autre membre éminent du M5-RFP Ibrahima Ikassa Maïga y fait son entrée dans l’exécutif, à la tête du ministère de la Refondation de l’État.
Ibrahima Ikassa Maïga, qui fait partie du Comité stratégique du M5-RFP, est également membre du bureau politique de l’URD, parti de l’ancien principal opposant décédé en décembre, Soumaïla Cissé.
Le ministre Abdoulaye Diop, qui faisait partie du gouvernement sous le président Ibrahim Boubacar Keïta, renversé le 18 août par les militaires, retrouve son poste aux Affaires étrangères. La nouvelle équipe compte 28 membres dont 25 ministres et trois ministres délégués.
RFI