Ils peuvent geindre de douleur, être à l’article de la mort, ils y crèveront. C’est également valable dans nos commissariats où ne trépassent que les gueux. Quant aux autres c’està-dire les riches, leurs enfants et autres célébrités, un statut le plus souvent acquis sur le terrain de la politique, eux, ils bénéficient d’un traitement particulier. Leurs dossiers judiciaires sont expédiés avec une telle célérité qu’ils ne moisissent pas en prison. La lenteur de Dame Justice ?
C’est pour les gueux et autres badolos ! Quant aux rigueurs des cachots et au fameux « diakan », ce riz si dur qu’on s’y casserait les dents, c’est pour les parias du genre d’un Boy Djinné et autres ressortissants de « Khourou Mbouki », Boune ou Djiddah Thiaroye Kao. La mort dans les locaux du commissariat central de Dakar du présumé complice de l’as des évasions est intolérable. C’est scandaleux que des gens en garde à vue meurent de la sorte alors qu’ils devraient bénéficier d’une surveillance accrue de ceux qui les ont privés temporairement de leur liberté d’aller et de venir. Dans ce suicide, qui n’a pas révélé tous ses secrets, la responsabilité de la police est entière.
Une enquête minutieuse devrait situer toutes les responsabilités. Ce n’est pas normal que des gens meurent dans de telles conditions dans des commissariats en 2021. A moins qu’ils n’aient bénéficié d’un autre traitement auquel nous a habitués notre police. Pendant ce temps, un autre traitement est réservé à d’autres catégories de Sénégalais.
A l’image de cet ancien faux lion et faux monnayeur élargi de prison pour raison de santé et qui organise des meetings, échafaudant des plans pour faire tomber des adversaires, et narguant la justice et ceux qui attendent depuis des années leur jugement. Sa belle forme devrait lui rouvrir largement sa cellule si tant est que c’est vraiment pour raison de santé qu’il avait bénéficié d’une liberté « provisoire » !
KACCOOR BI