Le pays de la Téranga, membre de l’initiative pour l’annulation de la dette, a réitéré sa requête via la Grande Bretagne. Une délégation a rencontré, hier, la diplomatie anglaise pour lui adresser la lettre qui plaide en faveur de l’annulation des dettes de certains pays.
«Sur notre route, notre démarche, nous saisissons toutes les opportunités, marquons toutes les occasions pour réaffirmer notre détermination et donner notre message. L’Angleterre accueille le sommet du G7. Ce dernier est important. Les dirigeants du monde ont commencé à parler d’économie globale. Nous avons saisi cette occasion pour faire passer une lettre au Premier ministre anglais pour défendre notre cause et notre démarche», déclare Youssou Ndour. Le chanteur qui parlait au nom de Mody Guiro président du comité de pilotage, d’ajouter : «Nous avons été entendus. Notre combat continue. Nous avons d’autres actions à mener rapidement. Nous, nous sentons que le monde se réveille, sort de plus en plus de la pandémie. Nous sentons une bonne réaction par rapport à nos contacts, à l’élargissement de notre mouvement par d’ autres membres et sympathisants dans le monde, qui nous ont montré leur solidarité. Des parlementaires, au niveau africain, ont porté le plaidoyer
Youssou Ndour qui se dit optimiste, se veut également lucide. Il affirme que le combat est loin d’être gagné. De toutes les manières, dit-il, nous savons que ce n’est pas donné. Ce n’est pas non plus facile. «Dans tous les cas, nous sommes optimistes sur la suite de notre démarche», réitère-t-il, ajoutant qu’il serait préférable que les pays ne s’endettent pas. Les initiateurs de ce projet estiment qu’il ne suffit pas seulement de demander l’annulation de la dette. Ils affirment qu’il faut travailler pour qu’elle ne se renouvelle pas et que nous nous mettions dans une voie de développement propre, avec une mobilisation de nos ressources propres. Selon le document, la souveraineté monétaire peut empêcher prochainement de venir quémander une annulation de la dette.
Emile DASYLVA