Les industriels et employeurs du Sénégal dénoncent la surenchère de la fiscalité. Dans leur communiqué parcouru par Emedia, ils citent à titre d’exemple : la loi de finances de 2018 ajoutant une taxe spécifique de 5% sur les boissons gazeuses et les jus de fruits, la loi de finances de 2021 instituant une taxe sur les contenants plastiques à usage unique et les corps gras, et le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2021 qui prévoit une taxe spécifique de 25% sur les bouillons.
« En comparaison avec les mesures de résilience mises en place dans la plupart des pays de la zone de l’UEMOA / CEDEAO », les entreprises industrielles sénégalaises ne comprennent pas « que l’État du Sénégal accentue la pression fiscale, en dehors de toute logique de protection de la survie des entreprises et des emplois des Sénégalais. »
Ils ajoutent que « la situation du Covid-19 n’a malheureusement pas freiné ni suspendu cette politique fiscale qui asphyxie l’entreprise industrielle sénégalaise. »
Prenant à témoins les consommateurs, les travailleurs, sur les conséquences « désastreuses » de telles mesures, ils invitent « le gouvernement à reconsidérer la situation, à surseoir à l’application de ces mesures et à ouvrir le plus tôt possible les concertations les plus larges avec l’ensemble des acteurs de l’industrie ».