A Dakar, marcher correctement sur les voies réservées aux piétons est un problème.

par pierre Dieme

Pis, en ville, par exemple à Sandaga, l’un des sites de commerce les plus prisés de Dakar, la mobilité est très complexe.

L’encombrement est aussi énigmatique dans la capitale. En ville, à Dakar-Plateau, comme dans beaucoup de quartiers, se frayer un chemin est tout un problème. Les trottoirs sont occupés par des marchands de toutes sortes. Ajouter à cela des travaux comme celui du Bus Rapid Transit (BRT) qui réduit aussi la mobilité par exemple sur son tracé entre Grand Yoff et Liberté 6

A Dakar, marcher correctement sur les voies réservées aux piétons est un problème. Pis, en ville, par exemple à Sandaga, l’un des sites de commerce les plus prisés de Dakar, la mobilité est très complexe. Marchands ambulants, vendeurs de crédits, kiosques de café, vendeurs de cacahuètes, de journaux, des étales et autres tabliers, rabatteurs (coxeurs), chariots, occupent l’essentiel des trottoirs. Sans compter les trottoirs privatisés.

Pourtant, ces passages piétons sont sensés être des alternatives pour faciliter la mobilité, déjà très difficile. Les quartiers périphériques ne sont pas en reste. Le rond-point Liberté 6 en est une parfaite illustration. Il est très animé, avec le petit marché de friperie qui entoure le rond-point et où des commerçants et tabliers exposent leurs produits : cantines, gargotes, tables, des produits exposés à même le sol sont, entre autres, le décor partout et même sur l’espace aménagé sur les deux voies de Liberté 6. Les bus de transports en commun ont du mal à s’arrêter devant les arrêts (de bus), des motos destinées à la vente exposées sur les trottoirs.

Sans compter les ateliers de mécaniciens et des épaves de véhicules visibles partout, notamment à côté du Camp Sékou Mballo ; ce qui rétrécissent la route qui mène vers Grand Yoff caractérisée par des embouteillages monstres au quotidien. Et, cerise sur le gâteau, les travaux du Bus Rapid Transit (BRT) sur le tracé HLM Grand Yoff-Liberté 6 et sur les deux voies de Sacré-Cœur ne facilitent pas les choses. Les véhicules sont obligés de faire des contournements, comme c’est le cas avec les lignes 29 (Tata), et 219 de Dakar Dem Dikk (DDD). «L’encombrement à Dakar est dû aux travaux inachevés. Nous sommes vraiment fatigués. Ce n’est pas seulement en ville, c’est partout. Ce n’est pas normal que les gens occupent les trottoirs. Si tu étales ta marchandise, la personne qui veut passer est obligée d’emprunter la chaussée et elle risque d’être percutée.

Et c’est ça même qui augmente le taux de mortalité» dû aux accidents de la route, déclare Ousmane Diop habitant de Liberté 6 Extension. Cependant, il suggère : «Chacun doit avoir un magasin au moins de 1 m 50 où il pourra exposer sa marchandise. Puisqu’ils n’ont pas un endroit où exposer leurs produits, donc ils sont obligés de le faire sur les trottoirs. Dans ce cas, il faut les comprendre aussi. Et pour que ça cesse, il faut que l’Etat leur vienne en aide. Les accidents vont diminuer et beaucoup de désagréments aussi». Une situation déplorée par les marchands eux même. Oumar Loum est un vendeur de chaussures sur la route du Front-de-Terre, séparant les communes de Grand Yoff et Dieupeul Derklé.

Pour lui, ils n’ont pas le choix. «Nous essuyons chaque jour des critiques. Les habitants nous disent qu’à la décente de l’école, leurs enfants n’ont pas par où passer. Ils nous reprochent d’occuper les trottoirs. Si ça ne tenait qu’a nous, nous n’allions pas nous installer ici. Il y a la poussière qui abime ta marchandise. Ce n’est pas approprié», justifie M. Loum.

Et d’ajouter : «Nous souhaitons avoir un site où nous pourrions travailler correctement, sans déranger personne. Puisque nous n’en avons pas, eh bien, nous ne pouvons que rester ici et nous débrouiller. Il faut aussi penser à nous recaser dans un site où il y a des clients. Mais si on nous fait déplacer dans un marché où il n’y a pas beaucoup de personnes, ça va être compliqué.»

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