C’est lassant. Et pourtant le devoir de maintenir le curseur sur les enjeux, loin des débats de dérivation pour distraire et enterrer l’essentiel, impose de maintenir le cap.
Que ce soit alors clair : rien, absolument rien, n’arrêtera cette mer d’une d n’arrêtera cette mer d’une délibération critique. Surtout pas l’histoire recomposée, pour reconquérir un terrain perdu, ni les faussetés, voire le désintérêt, plus frustrant, de ceux qui ne comprennent pas ou feignent de s’embarquer dans des bagarres sans-tête-ni-queue, à faire tordre de rire, ni ces bruits de fond décidément malvenus quand le navire est déjà pris dans la tourmente d’une banqueroute que les plus grandes gesticulations ne peuvent plus cacher.
Le Sénégal est à un moment charnière de son histoire. Ne pas prendre position, parler de ce qui, demain, c’est-à-dire dès maintenant, va imprimer à son visage soit les signes de ce que certains appellent une décolonité (simplifions par sa décolonisation), de plus en plus compromise, soit, ce qui est plus probable, sa descente vers des lendemains troubles, incertains, le menant tout droit vers sa perte de souveraineté. Se taire ou s’exprimer, les termes de l’alternative sont on ne peut plus tranchants. Mon pari est connu de tous…
Cela dit, débattre en se demandant si on a derrière soi une société alignée sur ce qu’on lui dit, en sachant que là est le chemin, ou s’il faut croire qu’on emmerde son monde, qui s’en fout comme d’une guigne, ne rend assurément pas la mission facile.
Qui, dans ces conditions, ne serait pas tenté de jeter le manche après la cognée, comme le bûcheron de la postérité ?
L’envie est forte de céder à l’abandon, en se disant que ça ne sert à rien de vouloir changer le cours d’un pays ayant choisi de se suicider en suivant ses bourreaux qu’il a bêtement placés à sa tête.
Pourquoi pas se mettre au frais, en constatant combien est pesant le manque de fiabilité de notre corps social, notamment celle de personnes que l’on pensait pouvoir considérer comme de sûres alliées mais ne sont que des traitres en puissance, pressées d’aller à la soupe en montrant des symptômes d’une collaboration au nom de ce qui se veut une posture de raison, de fausse sagesse et de décence?
Elaguer, dès lors, est le premier réflexe pour éliminer quiconque n’est pas disposé à aller au bout de l’effort collectif pour redresser le cours de notre pays, peu importent les dégâts collatéraux et les inimitiés que ce combat suscite.
Dans ce duel à mort, au milieu des enragées, volontaires ou commandités, lâchés, telle une meute de chiens, pour empêcher que la lumière soit, il faut, en effet, avoir de la ressource pour vouloir continuer. On ne coupera cependant pas à l’impératif de transcender les réactions émotives, et de les affronter, quitte à aller fouiller dans les poubelles, jusqu’à Kema, vers Ouakam, derrière le Terminus 7, en souvenir du jour d’après Magal d’il y a un an, ou ailleurs, pour fermer des gueules fétides.
Dans l’immédiat, c’est hélas à ce recul d’un débat démocratique naguère aseptise et relevé que l’on se voit obligé de prendre part, malgré la volonté de résister aux sirènes des mercantilistes qui gigotent sur fond de lectures biaisées destinées à abréger la conversation chaque fois qu’elle tente de poser les questions centrales, quelque dérangeante qu’elles puissent être.
L’objectif est, pour les plus excités, en mission d’on-ne-sait quel camp, de façonner une histoire révisée pour instiller une bave dans la bouche d’une foule conditionnée à la Pavlov, juste pour qu’un silence de mort s’abatte pendant que le destin funeste auquel la nation est promise, vers le morbide trou qui l’aspire, suive sa fatale trajectoire.
Revenons donc aux fondamentaux du débat, maintenus au chaud. Nous les rappelons :
-La procédure d’annulation de la vente de l’avion Airbus ira jusqu’à son terme, tandis que les tenants et aboutissants de cette acquisition seront dévoilés jusqu’auprès de l’avionneur, à son siège, et, si besoin, au niveau des instances planétaires de lutte contre la corruption institutionnelle –étatique et entrepreneuriale ;
-La récupération des ressources naturelles bradées par un pouvoir mafieux n’échappera pas à notre laser, même si le Sénégal s’apprête, par la conversion de la centrale HFO de Bel Air en centrale à gaz (liquéfié dans un premier temps) avant que celui, national, extrait de Grande Tortue et Yaakar ne vienne en surface d’ici deux ans ou un peu plus ;
-La hausse des prix, l’inflation, sur toutes les denrées alimentaires et les produits pharmaceutiques, sans compter les autres secteurs de la vie, dans un moment où tout échappe au pouvoir et que les populations, désarçonnées, savent qu’il n’y a plus d’espoir ;
-la faillite de l’Etat de droit, les incertitudes sur les processus électoraux, la justice qui tue le droit, une classe politique qui s’imagine en propriété privée de l’espace démocratique, des forces vives, de la religion aux medias et aux syndicats, qui sont de mèche avec les tortionnaires de la société mais s’empressent de s’offusquer d’être dénoncées pour leur participation à la destruction de la fabrique nationale.
Et puis, il y a donc, comme un volcan silencieux entre en eruption venu hier signaler l’etat de detresse des finances publiques avec l’annonce en mode fanfaronnade du gouvernement qu’il a leve une obligation de 508 milliards Cfa en euros, sur une maturation de 6 ans à un taux usurier de plus de 5 pour cent (là où des pays comme la France s’endettent à un taux négatif, on les paie pour qu’ils prennent les dettes). A l’arrivée, le Sénégal remboursera des intérêts de près de 50 milliards Cfa sans compter le stock de cette dette destinée, selon la formule wolof soul bouki souli bouki, à racheter 70 pour cent d’une dette qui arrive à échéance, telle une ombre de defaut de paiement, vers ses finances plus abimées que jamais. Dire, de surcroit, que notre pays se prépare à se servir des droits de tirages spéciaux de la France auprès du Fonds monétaire international (Fmi) pour lui rembourser ses engagements improductifs, comme l’achat d’un TER à l’arrêt, un BRT plus show qu’autre chose et cet avion, plus un bateau de plaisance, achetés en cachette…
Avant que de bénéficier de ses hydrocarbures, dans un contexte de décarbonation rapide des économies et industries, quand même l’argent des investisseurs hésite à s’orienter vers des énergies non-vertes, y compris le gaz, bien qu’elle soit celle qui agit en pont entre les fossiles et les renouvelables, nous sommes entrés, hélas, dans un cycle d’endettement qui Venezualise le Sénégal. Comme le pays latino-américain, disposant des hydrocarbures les plus importants au monde mais en faillite totale, le Sénégal est entre, lui aussi, dans la dynamique de la malédiction des ressources. Il a tué la poule aux œufs d’or.
Comme accro à la dette, ne survivant qu’au travers des doses de dettes qu’il s’inocule chaque mois auprès des marches financiers conscients de sa détresse et ravis enfin de voir en lui le seul emprunteur prêt à avaler tout ce qu’on lui sert, de s’endetter à des taux prohibitifs, tant est grand son désespoir, sans oublier la force de cette logique des rétro-commissions qui règne à la tète de l’Etat mafieux sur la relation avec les investisseurs, surtout institutionnels qui ont le temps avec eux.
Dans cette course à l’endettement, ce n’est pas seulement l’avenir de nos enfants et celui des générations futures qui est hypothéqué. Le présent est aussi fragile. Le marché sait lire les signes sur les murs, et ses acteurs se pressent au Sénégal, ravis de le forcer, couteau sous la gorge, à vendanger ce qui lui reste de royalties et souveraineté, tandis que son peuple, qui n’est au courant de rien des louches négociations en cours, ne réalise pas que, bientôt, il ne sera plus qu’en terre étrangère sur le sol de ses ancêtres.
L’avenir est ferme. C’est la gravite de ce moment qui m’oblige à inviter celles et ceux qui croient encore que cette perspective inquiétante mérite mieux qu’un silence de mépris à former un collectif de résistance –par tous les moyens nécessaires, selon la formule de Malcom X.
Répéter cela est un devoir, si ingrat soit-il. Et ce, malgré la volonté de celles et ceux qui s’agitent dans d’abjectes campagnes de diabolisation, de toute évidence orchestrée dans le vain espoir de refermer la boite de pandore. Pour qu’on ne parle pas de cet Albatros qui fonce vers une proie, le peuple et le pays, fragilisée par les manœuvres et magouilles d’un régime ayant échoué au-delà-de tout doute.
Pendant que son endettement tue toutes ses capacités d’Etat souverain, du fait d’un leadership qui l’a conduit à la banqueroute, le Sénégal ne peut, et ne fera pas, l’économie d’un vigoureux débat.
Adama Gaye, auteur de Otage d’un Etat –Editions l’Harmattan, (livre-best-seller, qui décrit la situation du Sénégal), est en exil hors du Sénégal. Ps : Je maintiens mes prières pour les défunts du site éploré mais aussi pour les victimes de la criminalité d’un Etat et de ses démembrements judiciaires (dont le dernière, oubliée, est le journaliste Pape Ndiaye) et sécuritaires. Je ne me laisserai pas diaboliser par des moins que rien, prêts à tout, au service des causes antinationales. Quiconque pense que les dires du r500 milliards d’euros-problèmes Par Adama Gaye
C’est lassant. Et pourtant le devoir de maintenir le curseur sur les enjeux, loin des débats de dérivation pour distraire et enterrer l’essentiel, impose de maintenir le cap.
Que ce soit alors clair : rien, absolument rien, n’arrêtera cette mer d’une d n’arrêtera cette mer d’une délibération critique. Surtout pas l’histoire recomposée, pour reconquérir un terrain perdu, ni les faussetés, voire le désintérêt, plus frustrant, de ceux qui ne comprennent pas ou feignent de s’embarquer dans des bagarres sans-tête-ni-queue, à faire tordre de rire, ni ces bruits de fond décidément malvenus quand le navire est déjà pris dans la tourmente d’une banqueroute que les plus grandes gesticulations ne peuvent plus cacher.
Le Sénégal est à un moment charnière de son histoire. Ne pas prendre position, parler de ce qui, demain, c’est-à-dire dès maintenant, va imprimer à son visage soit les signes de ce que certains appellent une décolonité (simplifions par sa décolonisation), de plus en plus compromise, soit, ce qui est plus probable, sa descente vers des lendemains troubles, incertains, le menant tout droit vers sa perte de souveraineté. Se taire ou s’exprimer, les termes de l’alternative sont on ne peut plus tranchants. Mon pari est connu de tous…
Cela dit, débattre en se demandant si on a derrière soi une société alignée sur ce qu’on lui dit, en sachant que là est le chemin, ou s’il faut croire qu’on emmerde son monde, qui s’en fout comme d’une guigne, ne rend assurément pas la mission facile.
Qui, dans ces conditions, ne serait pas tenté de jeter le manche après la cognée, comme le bûcheron de la postérité ?
L’envie est forte de céder à l’abandon, en se disant que ça ne sert à rien de vouloir changer le cours d’un pays ayant choisi de se suicider en suivant ses bourreaux qu’il a bêtement placés à sa tête.
Pourquoi pas se mettre au frais, en constatant combien est pesant le manque de fiabilité de notre corps social, notamment celle de personnes que l’on pensait pouvoir considérer comme de sûres alliées mais ne sont que des traitres en puissance, pressées d’aller à la soupe en montrant des symptômes d’une collaboration au nom de ce qui se veut une posture de raison, de fausse sagesse et de décence?
Elaguer, dès lors, est le premier réflexe pour éliminer quiconque n’est pas disposé à aller au bout de l’effort collectif pour redresser le cours de notre pays, peu importent les dégâts collatéraux et les inimitiés que ce combat suscite.
Dans ce duel à mort, au milieu des enragées, volontaires ou commandités, lâchés, telle une meute de chiens, pour empêcher que la lumière soit, il faut, en effet, avoir de la ressource pour vouloir continuer. On ne coupera cependant pas à l’impératif de transcender les réactions émotives, et de les affronter, quitte à aller fouiller dans les poubelles, jusqu’à Kema, vers Ouakam, derrière le Terminus 7, en souvenir du jour d’après Magal d’il y a un an, ou ailleurs, pour fermer des gueules fétides.
Dans l’immédiat, c’est hélas à ce recul d’un débat démocratique naguère aseptise et relevé que l’on se voit obligé de prendre part, malgré la volonté de résister aux sirènes des mercantilistes qui gigotent sur fond de lectures biaisées destinées à abréger la conversation chaque fois qu’elle tente de poser les questions centrales, quelque dérangeante qu’elles puissent être.
L’objectif est, pour les plus excités, en mission d’on-ne-sait quel camp, de façonner une histoire révisée pour instiller une bave dans la bouche d’une foule conditionnée à la Pavlov, juste pour qu’un silence de mort s’abatte pendant que le destin funeste auquel la nation est promise, vers le morbide trou qui l’aspire, suive sa fatale trajectoire.
Revenons donc aux fondamentaux du débat, maintenus au chaud. Nous les rappelons :
-La procédure d’annulation de la vente de l’avion Airbus ira jusqu’à son terme, tandis que les tenants et aboutissants de cette acquisition seront dévoilés jusqu’auprès de l’avionneur, à son siège, et, si besoin, au niveau des instances planétaires de lutte contre la corruption institutionnelle –étatique et entrepreneuriale ;
-La récupération des ressources naturelles bradées par un pouvoir mafieux n’échappera pas à notre laser, même si le Sénégal s’apprête, par la conversion de la centrale HFO de Bel Air en centrale à gaz (liquéfié dans un premier temps) avant que celui, national, extrait de Grande Tortue et Yaakar ne vienne en surface d’ici deux ans ou un peu plus ;
-La hausse des prix, l’inflation, sur toutes les denrées alimentaires et les produits pharmaceutiques, sans compter les autres secteurs de la vie, dans un moment où tout échappe au pouvoir et que les populations, désarçonnées, savent qu’il n’y a plus d’espoir ;
-la faillite de l’Etat de droit, les incertitudes sur les processus électoraux, la justice qui tue le droit, une classe politique qui s’imagine en propriété privée de l’espace démocratique, des forces vives, de la religion aux medias et aux syndicats, qui sont de mèche avec les tortionnaires de la société mais s’empressent de s’offusquer d’être dénoncées pour leur participation à la destruction de la fabrique nationale.
Et puis, il y a donc, comme un volcan silencieux entre en eruption venu hier signaler l’etat de detresse des finances publiques avec l’annonce en mode fanfaronnade du gouvernement qu’il a leve une obligation de 508 milliards Cfa en euros, sur une maturation de 6 ans à un taux usurier de plus de 5 pour cent (là où des pays comme la France s’endettent à un taux négatif, on les paie pour qu’ils prennent les dettes). A l’arrivée, le Sénégal remboursera des intérêts de près de 50 milliards Cfa sans compter le stock de cette dette destinée, selon la formule wolof soul bouki souli bouki, à racheter 70 pour cent d’une dette qui arrive à échéance, telle une ombre de defaut de paiement, vers ses finances plus abimées que jamais. Dire, de surcroit, que notre pays se prépare à se servir des droits de tirages spéciaux de la France auprès du Fonds monétaire international (Fmi) pour lui rembourser ses engagements improductifs, comme l’achat d’un TER à l’arrêt, un BRT plus show qu’autre chose et cet avion, plus un bateau de plaisance, achetés en cachette…
Avant que de bénéficier de ses hydrocarbures, dans un contexte de décarbonation rapide des économies et industries, quand même l’argent des investisseurs hésite à s’orienter vers des énergies non-vertes, y compris le gaz, bien qu’elle soit celle qui agit en pont entre les fossiles et les renouvelables, nous sommes entrés, hélas, dans un cycle d’endettement qui Venezualise le Sénégal. Comme le pays latino-américain, disposant des hydrocarbures les plus importants au monde mais en faillite totale, le Sénégal est entre, lui aussi, dans la dynamique de la malédiction des ressources. Il a tué la poule aux œufs d’or.
Comme accro à la dette, ne survivant qu’au travers des doses de dettes qu’il s’inocule chaque mois auprès des marches financiers conscients de sa détresse et ravis enfin de voir en lui le seul emprunteur prêt à avaler tout ce qu’on lui sert, de s’endetter à des taux prohibitifs, tant est grand son désespoir, sans oublier la force de cette logique des rétro-commissions qui règne à la tète de l’Etat mafieux sur la relation avec les investisseurs, surtout institutionnels qui ont le temps avec eux.
Dans cette course à l’endettement, ce n’est pas seulement l’avenir de nos enfants et celui des générations futures qui est hypothéqué. Le présent est aussi fragile. Le marché sait lire les signes sur les murs, et ses acteurs se pressent au Sénégal, ravis de le forcer, couteau sous la gorge, à vendanger ce qui lui reste de royalties et souveraineté, tandis que son peuple, qui n’est au courant de rien des louches négociations en cours, ne réalise pas que, bientôt, il ne sera plus qu’en terre étrangère sur le sol de ses ancêtres.
L’avenir est ferme. C’est la gravite de ce moment qui m’oblige à inviter celles et ceux qui croient encore que cette perspective inquiétante mérite mieux qu’un silence de mépris à former un collectif de résistance –par tous les moyens nécessaires, selon la formule de Malcom X.
Répéter cela est un devoir, si ingrat soit-il. Et ce, malgré la volonté de celles et ceux qui s’agitent dans d’abjectes campagnes de diabolisation, de toute évidence orchestrée dans le vain espoir de refermer la boite de pandore. Pour qu’on ne parle pas de cet Albatros qui fonce vers une proie, le peuple et le pays, fragilisée par les manœuvres et magouilles d’un régime ayant échoué au-delà-de tout doute.
Pendant que son endettement tue toutes ses capacités d’Etat souverain, du fait d’un leadership qui l’a conduit à la banqueroute, le Sénégal ne peut, et ne fera pas, l’économie d’un vigoureux débat.
Adama Gaye, auteur de Otage d’un Etat –Editions l’Harmattan, (livre-best-seller, qui décrit la situation du Sénégal), est en exil hors du Sénégal. Ps : Je maintiens mes prières pour les défunts du site éploré mais aussi pour les victimes de la criminalité d’un Etat et de ses démembrements judiciaires (dont le dernière, oubliée, est le journaliste Pape Ndiaye) et sécuritaires. Je ne me laisserai pas diaboliser par des moins que rien, prêts à tout, au service des causes antinationales. Quiconque pense que les dires du r500 milliards d’euros-problèmes Par Adama Gaye
C’est lassant. Et pourtant le devoir de maintenir le curseur sur les enjeux, loin des débats de dérivation pour distraire et enterrer l’essentiel, impose de maintenir le cap.
Que ce soit alors clair : rien, absolument rien, n’arrêtera cette mer d’une d n’arrêtera cette mer d’une délibération critique. Surtout pas l’histoire recomposée, pour reconquérir un terrain perdu, ni les faussetés, voire le désintérêt, plus frustrant, de ceux qui ne comprennent pas ou feignent de s’embarquer dans des bagarres sans-tête-ni-queue, à faire tordre de rire, ni ces bruits de fond décidément malvenus quand le navire est déjà pris dans la tourmente d’une banqueroute que les plus grandes gesticulations ne peuvent plus cacher.
Le Sénégal est à un moment charnière de son histoire. Ne pas prendre position, parler de ce qui, demain, c’est-à-dire dès maintenant, va imprimer à son visage soit les signes de ce que certains appellent une décolonité (simplifions par sa décolonisation), de plus en plus compromise, soit, ce qui est plus probable, sa descente vers des lendemains troubles, incertains, le menant tout droit vers sa perte de souveraineté. Se taire ou s’exprimer, les termes de l’alternative sont on ne peut plus tranchants. Mon pari est connu de tous…
Cela dit, débattre en se demandant si on a derrière soi une société alignée sur ce qu’on lui dit, en sachant que là est le chemin, ou s’il faut croire qu’on emmerde son monde, qui s’en fout comme d’une guigne, ne rend assurément pas la mission facile.
Qui, dans ces conditions, ne serait pas tenté de jeter le manche après la cognée, comme le bûcheron de la postérité ?
L’envie est forte de céder à l’abandon, en se disant que ça ne sert à rien de vouloir changer le cours d’un pays ayant choisi de se suicider en suivant ses bourreaux qu’il a bêtement placés à sa tête.
Pourquoi pas se mettre au frais, en constatant combien est pesant le manque de fiabilité de notre corps social, notamment celle de personnes que l’on pensait pouvoir considérer comme de sûres alliées mais ne sont que des traitres en puissance, pressées d’aller à la soupe en montrant des symptômes d’une collaboration au nom de ce qui se veut une posture de raison, de fausse sagesse et de décence?
Elaguer, dès lors, est le premier réflexe pour éliminer quiconque n’est pas disposé à aller au bout de l’effort collectif pour redresser le cours de notre pays, peu importent les dégâts collatéraux et les inimitiés que ce combat suscite.
Dans ce duel à mort, au milieu des enragées, volontaires ou commandités, lâchés, telle une meute de chiens, pour empêcher que la lumière soit, il faut, en effet, avoir de la ressource pour vouloir continuer. On ne coupera cependant pas à l’impératif de transcender les réactions émotives, et de les affronter, quitte à aller fouiller dans les poubelles, jusqu’à Kema, vers Ouakam, derrière le Terminus 7, en souvenir du jour d’après Magal d’il y a un an, ou ailleurs, pour fermer des gueules fétides.
Dans l’immédiat, c’est hélas à ce recul d’un débat démocratique naguère aseptise et relevé que l’on se voit obligé de prendre part, malgré la volonté de résister aux sirènes des mercantilistes qui gigotent sur fond de lectures biaisées destinées à abréger la conversation chaque fois qu’elle tente de poser les questions centrales, quelque dérangeante qu’elles puissent être.
L’objectif est, pour les plus excités, en mission d’on-ne-sait quel camp, de façonner une histoire révisée pour instiller une bave dans la bouche d’une foule conditionnée à la Pavlov, juste pour qu’un silence de mort s’abatte pendant que le destin funeste auquel la nation est promise, vers le morbide trou qui l’aspire, suive sa fatale trajectoire.
Revenons donc aux fondamentaux du débat, maintenus au chaud. Nous les rappelons :
-La procédure d’annulation de la vente de l’avion Airbus ira jusqu’à son terme, tandis que les tenants et aboutissants de cette acquisition seront dévoilés jusqu’auprès de l’avionneur, à son siège, et, si besoin, au niveau des instances planétaires de lutte contre la corruption institutionnelle –étatique et entrepreneuriale ;
-La récupération des ressources naturelles bradées par un pouvoir mafieux n’échappera pas à notre laser, même si le Sénégal s’apprête, par la conversion de la centrale HFO de Bel Air en centrale à gaz (liquéfié dans un premier temps) avant que celui, national, extrait de Grande Tortue et Yaakar ne vienne en surface d’ici deux ans ou un peu plus ;
-La hausse des prix, l’inflation, sur toutes les denrées alimentaires et les produits pharmaceutiques, sans compter les autres secteurs de la vie, dans un moment où tout échappe au pouvoir et que les populations, désarçonnées, savent qu’il n’y a plus d’espoir ;
-la faillite de l’Etat de droit, les incertitudes sur les processus électoraux, la justice qui tue le droit, une classe politique qui s’imagine en propriété privée de l’espace démocratique, des forces vives, de la religion aux medias et aux syndicats, qui sont de mèche avec les tortionnaires de la société mais s’empressent de s’offusquer d’être dénoncées pour leur participation à la destruction de la fabrique nationale.
Et puis, il y a donc, comme un volcan silencieux entre en eruption venu hier signaler l’etat de detresse des finances publiques avec l’annonce en mode fanfaronnade du gouvernement qu’il a leve une obligation de 508 milliards Cfa en euros, sur une maturation de 6 ans à un taux usurier de plus de 5 pour cent (là où des pays comme la France s’endettent à un taux négatif, on les paie pour qu’ils prennent les dettes). A l’arrivée, le Sénégal remboursera des intérêts de près de 50 milliards Cfa sans compter le stock de cette dette destinée, selon la formule wolof soul bouki souli bouki, à racheter 70 pour cent d’une dette qui arrive à échéance, telle une ombre de defaut de paiement, vers ses finances plus abimées que jamais. Dire, de surcroit, que notre pays se prépare à se servir des droits de tirages spéciaux de la France auprès du Fonds monétaire international (Fmi) pour lui rembourser ses engagements improductifs, comme l’achat d’un TER à l’arrêt, un BRT plus show qu’autre chose et cet avion, plus un bateau de plaisance, achetés en cachette…
Avant que de bénéficier de ses hydrocarbures, dans un contexte de décarbonation rapide des économies et industries, quand même l’argent des investisseurs hésite à s’orienter vers des énergies non-vertes, y compris le gaz, bien qu’elle soit celle qui agit en pont entre les fossiles et les renouvelables, nous sommes entrés, hélas, dans un cycle d’endettement qui Venezualise le Sénégal. Comme le pays latino-américain, disposant des hydrocarbures les plus importants au monde mais en faillite totale, le Sénégal est entre, lui aussi, dans la dynamique de la malédiction des ressources. Il a tué la poule aux œufs d’or.
Comme accro à la dette, ne survivant qu’au travers des doses de dettes qu’il s’inocule chaque mois auprès des marches financiers conscients de sa détresse et ravis enfin de voir en lui le seul emprunteur prêt à avaler tout ce qu’on lui sert, de s’endetter à des taux prohibitifs, tant est grand son désespoir, sans oublier la force de cette logique des rétro-commissions qui règne à la tète de l’Etat mafieux sur la relation avec les investisseurs, surtout institutionnels qui ont le temps avec eux.
Dans cette course à l’endettement, ce n’est pas seulement l’avenir de nos enfants et celui des générations futures qui est hypothéqué. Le présent est aussi fragile. Le marché sait lire les signes sur les murs, et ses acteurs se pressent au Sénégal, ravis de le forcer, couteau sous la gorge, à vendanger ce qui lui reste de royalties et souveraineté, tandis que son peuple, qui n’est au courant de rien des louches négociations en cours, ne réalise pas que, bientôt, il ne sera plus qu’en terre étrangère sur le sol de ses ancêtres.
L’avenir est ferme. C’est la gravite de ce moment qui m’oblige à inviter celles et ceux qui croient encore que cette perspective inquiétante mérite mieux qu’un silence de mépris à former un collectif de résistance –par tous les moyens nécessaires, selon la formule de Malcom X.
Répéter cela est un devoir, si ingrat soit-il. Et ce, malgré la volonté de celles et ceux qui s’agitent dans d’abjectes campagnes de diabolisation, de toute évidence orchestrée dans le vain espoir de refermer la boite de pandore. Pour qu’on ne parle pas de cet Albatros qui fonce vers une proie, le peuple et le pays, fragilisée par les manœuvres et magouilles d’un régime ayant échoué au-delà-de tout doute.
Pendant que son endettement tue toutes ses capacités d’Etat souverain, du fait d’un leadership qui l’a conduit à la banqueroute, le Sénégal ne peut, et ne fera pas, l’économie d’un vigoureux débat.
Adama Gaye, auteur de Otage d’un Etat –Editions l’Harmattan, (livre-best-seller, qui décrit la situation du Sénégal), est en exil hors du Sénégal. Ps : Je maintiens mes prières pour les défunts du site éploré mais aussi pour les victimes de la criminalité d’un Etat et de ses démembrements judiciaires (dont le dernière, oubliée, est le journaliste Pape Ndiaye) et sécuritaires. Je ne me laisserai pas diaboliser par des moins que rien, prêts à tout, au service des causes antinationales. Quiconque pense que les dires du r500 milliards d’euros-problèmes Par Adama Gaye
C’est lassant. Et pourtant le devoir de maintenir le curseur sur les enjeux, loin des débats de dérivation pour distraire et enterrer l’essentiel, impose de maintenir le cap.
Que ce soit alors clair : rien, absolument rien, n’arrêtera cette mer d’une d n’arrêtera cette mer d’une délibération critique. Surtout pas l’histoire recomposée, pour reconquérir un terrain perdu, ni les faussetés, voire le désintérêt, plus frustrant, de ceux qui ne comprennent pas ou feignent de s’embarquer dans des bagarres sans-tête-ni-queue, à faire tordre de rire, ni ces bruits de fond décidément malvenus quand le navire est déjà pris dans la tourmente d’une banqueroute que les plus grandes gesticulations ne peuvent plus cacher.
Le Sénégal est à un moment charnière de son histoire. Ne pas prendre position, parler de ce qui, demain, c’est-à-dire dès maintenant, va imprimer à son visage soit les signes de ce que certains appellent une décolonité (simplifions par sa décolonisation), de plus en plus compromise, soit, ce qui est plus probable, sa descente vers des lendemains troubles, incertains, le menant tout droit vers sa perte de souveraineté. Se taire ou s’exprimer, les termes de l’alternative sont on ne peut plus tranchants. Mon pari est connu de tous…
Cela dit, débattre en se demandant si on a derrière soi une société alignée sur ce qu’on lui dit, en sachant que là est le chemin, ou s’il faut croire qu’on emmerde son monde, qui s’en fout comme d’une guigne, ne rend assurément pas la mission facile.
Qui, dans ces conditions, ne serait pas tenté de jeter le manche après la cognée, comme le bûcheron de la postérité ?
L’envie est forte de céder à l’abandon, en se disant que ça ne sert à rien de vouloir changer le cours d’un pays ayant choisi de se suicider en suivant ses bourreaux qu’il a bêtement placés à sa tête.
Pourquoi pas se mettre au frais, en constatant combien est pesant le manque de fiabilité de notre corps social, notamment celle de personnes que l’on pensait pouvoir considérer comme de sûres alliées mais ne sont que des traitres en puissance, pressées d’aller à la soupe en montrant des symptômes d’une collaboration au nom de ce qui se veut une posture de raison, de fausse sagesse et de décence?
Elaguer, dès lors, est le premier réflexe pour éliminer quiconque n’est pas disposé à aller au bout de l’effort collectif pour redresser le cours de notre pays, peu importent les dégâts collatéraux et les inimitiés que ce combat suscite.
Dans ce duel à mort, au milieu des enragées, volontaires ou commandités, lâchés, telle une meute de chiens, pour empêcher que la lumière soit, il faut, en effet, avoir de la ressource pour vouloir continuer. On ne coupera cependant pas à l’impératif de transcender les réactions émotives, et de les affronter, quitte à aller fouiller dans les poubelles, jusqu’à Kema, vers Ouakam, derrière le Terminus 7, en souvenir du jour d’après Magal d’il y a un an, ou ailleurs, pour fermer des gueules fétides.
Dans l’immédiat, c’est hélas à ce recul d’un débat démocratique naguère aseptise et relevé que l’on se voit obligé de prendre part, malgré la volonté de résister aux sirènes des mercantilistes qui gigotent sur fond de lectures biaisées destinées à abréger la conversation chaque fois qu’elle tente de poser les questions centrales, quelque dérangeante qu’elles puissent être.
L’objectif est, pour les plus excités, en mission d’on-ne-sait quel camp, de façonner une histoire révisée pour instiller une bave dans la bouche d’une foule conditionnée à la Pavlov, juste pour qu’un silence de mort s’abatte pendant que le destin funeste auquel la nation est promise, vers le morbide trou qui l’aspire, suive sa fatale trajectoire.
Revenons donc aux fondamentaux du débat, maintenus au chaud. Nous les rappelons :
-La procédure d’annulation de la vente de l’avion Airbus ira jusqu’à son terme, tandis que les tenants et aboutissants de cette acquisition seront dévoilés jusqu’auprès de l’avionneur, à son siège, et, si besoin, au niveau des instances planétaires de lutte contre la corruption institutionnelle –étatique et entrepreneuriale ;
-La récupération des ressources naturelles bradées par un pouvoir mafieux n’échappera pas à notre laser, même si le Sénégal s’apprête, par la conversion de la centrale HFO de Bel Air en centrale à gaz (liquéfié dans un premier temps) avant que celui, national, extrait de Grande Tortue et Yaakar ne vienne en surface d’ici deux ans ou un peu plus ;
-La hausse des prix, l’inflation, sur toutes les denrées alimentaires et les produits pharmaceutiques, sans compter les autres secteurs de la vie, dans un moment où tout échappe au pouvoir et que les populations, désarçonnées, savent qu’il n’y a plus d’espoir ;
-la faillite de l’Etat de droit, les incertitudes sur les processus électoraux, la justice qui tue le droit, une classe politique qui s’imagine en propriété privée de l’espace démocratique, des forces vives, de la religion aux medias et aux syndicats, qui sont de mèche avec les tortionnaires de la société mais s’empressent de s’offusquer d’être dénoncées pour leur participation à la destruction de la fabrique nationale.
Et puis, il y a donc, comme un volcan silencieux entre en eruption venu hier signaler l’etat de detresse des finances publiques avec l’annonce en mode fanfaronnade du gouvernement qu’il a leve une obligation de 508 milliards Cfa en euros, sur une maturation de 6 ans à un taux usurier de plus de 5 pour cent (là où des pays comme la France s’endettent à un taux négatif, on les paie pour qu’ils prennent les dettes). A l’arrivée, le Sénégal remboursera des intérêts de près de 250 milliards Cfa sans compter le stock de cette dette destinée, selon la formule wolof soul bouki souli bouki, à racheter 70 pour cent d’une dette qui arrive à échéance, telle une ombre de defaut de paiement, vers ses finances plus abimées que jamais. Dire, de surcroit, que notre pays se prépare à se servir des droits de tirages spéciaux de la France auprès du Fonds monétaire international (Fmi) pour lui rembourser ses engagements improductifs, comme l’achat d’un TER à l’arrêt, un BRT plus show qu’autre chose et cet avion, plus un bateau de plaisance, achetés en cachette…
Avant que de bénéficier de ses hydrocarbures, dans un contexte de décarbonation rapide des économies et industries, quand même l’argent des investisseurs hésite à s’orienter vers des énergies non-vertes, y compris le gaz, bien qu’elle soit celle qui agit en pont entre les fossiles et les renouvelables, nous sommes entrés, hélas, dans un cycle d’endettement qui Venezualise le Sénégal. Comme le pays latino-américain, disposant des hydrocarbures les plus importants au monde mais en faillite totale, le Sénégal est entre, lui aussi, dans la dynamique de la malédiction des ressources. Il a tué la poule aux œufs d’or.
Comme accro à la dette, ne survivant qu’au travers des doses de dettes qu’il s’inocule chaque mois auprès des marches financiers conscients de sa détresse et ravis enfin de voir en lui le seul emprunteur prêt à avaler tout ce qu’on lui sert, de s’endetter à des taux prohibitifs, tant est grand son désespoir, sans oublier la force de cette logique des rétro-commissions qui règne à la tète de l’Etat mafieux sur la relation avec les investisseurs, surtout institutionnels qui ont le temps avec eux.
Dans cette course à l’endettement, ce n’est pas seulement l’avenir de nos enfants et celui des générations futures qui est hypothéqué. Le présent est aussi fragile. Le marché sait lire les signes sur les murs, et ses acteurs se pressent au Sénégal, ravis de le forcer, couteau sous la gorge, à vendanger ce qui lui reste de royalties et souveraineté, tandis que son peuple, qui n’est au courant de rien des louches négociations en cours, ne réalise pas que, bientôt, il ne sera plus qu’en terre étrangère sur le sol de ses ancêtres.
L’avenir est ferme. C’est la gravite de ce moment qui m’oblige à inviter celles et ceux qui croient encore que cette perspective inquiétante mérite mieux qu’un silence de mépris à former un collectif de résistance –par tous les moyens nécessaires, selon la formule de Malcom X.
Répéter cela est un devoir, si ingrat soit-il. Et ce, malgré la volonté de celles et ceux qui s’agitent dans d’abjectes campagnes de diabolisation, de toute évidence orchestrée dans le vain espoir de refermer la boite de pandore. Pour qu’on ne parle pas de cet Albatros qui fonce vers une proie, le peuple et le pays, fragilisée par les manœuvres et magouilles d’un régime ayant échoué au-delà-de tout doute.
Pendant que son endettement tue toutes ses capacités d’Etat souverain, du fait d’un leadership qui l’a conduit à la banqueroute, le Sénégal ne peut, et ne fera pas, l’économie d’un vigoureux débat. Deux camps s’affrontent, dans un duel mortel, j’ai choisi le mien….Sans perspectives d’en changer.
Adama Gaye*, auteur de Otage d’un Etat –Editions l’Harmattan, (livre-best-seller, qui décrit la situation du Sénégal), est en exil hors du Sénégal.
Ps : Je maintiens mes prières pour les défunts du site éploré mais aussi pour les victimes de la criminalité d’un Etat et de ses démembrements judiciaires (dont le dernière, oubliée, est le journaliste Pape Ndiaye) et sécuritaires. Je ne me laisserai pas diaboliser par des moins que rien, prêts à tout, au service des causes antinationales.
Quiconque pense que le regime ou ses seides ont raison ou veut s’en approcher est ici libere à prendre le large…sauf à se trouver exclu de ma page, wassalam.
Par Adama Gaye*