Si on se fie à Birahim Seck, coordonnateur du Forum Civil, le maintien « illégal et illégitime » de Saer Niang à la tête de l’Armp a poignardé l’ensemble du système de passation de marchés publics au Sénégal. A l’en croire, c’est le fait que ce dernier, dont le mandat a pris fin depuis 2017, continue de diriger cet organe de régulation qui serait à l’origine des tares notées dans les appels d’offres publics. « Son mandat devait prendre fin en 2017 et depuis lors il est maintenu comme directeur.
C’est pourquoi beaucoup s’offusquent du fait que les marchés ne se passent plus dans les règles de l’art parce que le directeur lui-même n’est pas légal » a critiqué M. Seck lors de la session de formation sur la transparence dans les passations de marchés publics organisée par le Forum Civil. L’autre facteur d’illégalité qui plomberait l’action de cet organe résulterait, toujours selon le patron du Forum civil, de l’accointance « suspect » de Saër Niang avec le pouvoir politique.
« L’agence de régulation des marchés publics (Armp) a quitté la sphère de la Primature pour passer au secrétariat général du gouvernement quand on a supprimé le poste de Premier ministre. Et depuis lors il est logé à la présidence de la République. C’est la raison pour laquelle les tares qu’on avait connues dans les années 80 sur le système de régulation des marchés publics sont les mêmes qu’aujourd’hui », a soutenu Birahim Seck tout en invitant au retour à l’orthodoxie dans la gestion des affaires de la cité.
Le Témoin