La proximité affichée par Barthélémy Dias et Ousmane Sonko fait visiblement peur au camp de la majorité présidentielle. En plus de la nervosité palpable qu’il montre, le pouvoir pose des actes douteux.
Ousmane Sonko et Barthélémy Dias se sont encore retrouvés, le week-end, à Bignona pour commémorer la disparition des jeunes tués lors des émeutes liés à l’affaire de «viol et menaces de mort» présumée portée contre le leader de Pastef/Les patriotes. Visiblement, les deux jeunes loups aux dents longues qui semblent avoir les atomes crochus inquiètent visiblement le pouvoir. Invité à l’émission Jury du dimanche, Pape Mahawa Sémou Diouf n’a pas tergiversé quand les noms de ces jeunes politiciens ont été évoqués. Le coordonnateur de la cellule de communication de Bennoo Bokk Yaakaar(majorité présidentielle) lance un appel en guise d’avertissement. «Le pouvoir, on le conquiert par les idées, par les urnes au sens démocratique du terme et non avec une doctrine putschiste incarnée par Sonko et Barthélémy Dias. Cela ne fonctionnera pas. La démocratie c’est le combat des idées», prévient la voix très autorisée au sein de la majorité présidentielle.
Le responsable au sein de l’Alliance pour la République (Apr) est convaincu de la faute de Ousmane Sonko et compagnie sur les émeutes qui ont entrainé la mort d’une dizaine de jeunes sénégalais.
Estimant qu’«ils sont morts pour une telle légèreté et pour un tel manquement de respect à nos institutions», Papa Mahawa Sémou Diouf, exige que notre démocratie soit interrogée dans le fond parce que ces comportements ayant entraîné ces évènements malheureux sont «un avertissement sans frais pour nous tous». Il regrette que les responsables de la mort de 13 jeunes sénégalais soient toujours en train d’humer l’air de la liberté.
Il invite à un retour «à l’orthodoxie politique» consistant à une proposition du pouvoir et une contre-proposition de l’opposition. «Mais fonder un dialogue politique sur la bravade, sur la menace des institutions et du pouvoir ne marchera pas»
Thialice SENGHOR