Un fait inédit a été jugé, hier, à la barre de la chambre criminelle de Dakar. En effet, l’accusé M. T. Ndiaye a voulu, par un couteau, assassiner le président Macky Sall. Pour justifier son acte, le mis en cause dit en vouloir aux sénégalais qui sont à l’origine de tous ses échecs.
Lors de la visite officielle du président chinois à Dakar, un individu tente d’assassiner le président de la République, Macky Sall. Il a brandi un couteau dans le but de tuer le Président sénégalais. Presque immédiatement, l’agent de sécurité intervient pour le désarmer et protéger le Président. Placé sous mandat de dépôt depuis 2018, M. T. Ndiaye, du nom de l’accusé a été jugé, hier, à la chambre criminelle de Dakar. Né en 1977 à Kaolack, le mis en cause semble avoir des troubles psychiatriques depuis son retour d’Europe en 2015. Justifiant son action par une volonté de punir les sénégalais, il a déclaré que c’est parce que la vie ne lui a jamais souri. Et, il n’arrive toujours pas à trouver la réponse sur les différentes raisons qui explique de son échec. « J’ai été en Europe pendant presque six années et je n’ai rien pu réaliser. Et à chaque fois qu’on me convoque pour un emploi, l’entreprise met la clé sous le paillasson », a-t-il expliqué. A l’en croire, la chance ne lui a jamais souri. Pis, il a fini par être expulsé d’Europe où il était installé depuis plusieurs années. Suffisant donc pour lui d’indexer la société sénégalaise comme étant responsable de tous ses revers. « C’est comme si la société sénégalaise lisait dans mes pensées. Pis, elle m’avait également envoûté au point que tout ce que je touche fini par un échec. C’est pour toutes ces raisons que j’ai voulu faire payer à la société, à travers leur personne morale qui est le président de la République Macky Sall », a dit le mis en cause pour tenter de se soustraire de l’action de la justice.
L’agent de police a reçu 3 coups de couteau
« J’avais l’intention de me faire entendre, mais pas pour tuer le président Macky Sall », a-t-il aussi dit. Sur une question de savoir d’où est-ce qu’il a eu le couteau de 8 cm qu’il avait par devers lui ? Il a rétorqué l’avoir acheté et quand il sortira de prison, il commettra l’acte que le policier l’a empêché de faire. Entendu à son tour, l’agent qui a sauvé le président a soutenu avoir reçu trois coups de couteau de la part de l’accusé. « Le jour des faits, il est arrivé par-derrière. Je ne l’avais même pas vu. Il m’a surpris avant de m’assener 3 coups de couteau au niveau du flanc gauche. Malgré mes blessures, je me suis battu avec lui avant de le désarmer. C’est sur ces entrefaites que je lui ai donné un coup et il est tombé sur les barrières. C’est comme ça qu’il a été maîtrisé avant d’être mis aux arrêts. Ensuite, une enquête a été ouverte sur lui pour savoir les vraies motivations de son acte », a indiqué l’agent de police. Pour sa part, le représentant du parquet a demandé au président de la Chambre d’ordonner une expertise psychiatrique afin d’évaluer l’état mental du mis en cause.
De son côté, la défense estime que cette procédure ne devait pas atterrir à la barre de la chambre criminelle. Pour étayer ses propos, la robe noire a indiqué que l’état psychologique déficient est manifeste. Ce n’est pas tout car, l’avocat a invité au tribunal d’accepter également la constitution de partie civile de l’accusé qui, a réclamé 10 milliards à l’Etat du Sénégal à titre de dommages et intérêts. Avec cette somme, pense la robe noire, il pourra retrouver ses esprits et espérer avoir une nouvelle chance. L’affaire a été donc mise en délibéré pour jugement devant être rendu le 2 juin prochain.