Les élections locales, prévues pour le 23 janvier 2022, risquent d’être un véritable parcours de combattant pour les futurs «élus» locaux partisans de Macky Sall. Pour cause, une large coalition pour contrer les candidatures de la majorité présidentielle au niveau des communes et des départements est en gestation au sein de l’opposition. Ainsi que l’a révélé hier, dimanche 16 mai 2021, le coordonnateur du Front de résistance nationale (Frn), Matar Sourang, confirmant par-là les sorties de certains leaders du camp anti-Macky comme Cheikh Bamba Dièye du Fsd /Bj qui parlaient déjà de cette coalition de l’opposition, en vue du scrutin local.
Matar Sourang, le coordonnateur du Front de résistance nationale (Frn) qui était l’invité de « Jury du dimanche » hier, dimanche 16 mai 2021, est formel : le camp au pouvoir devra faire face à un large regroupement des forces de l’opposition aux élections municipales et départementales du 23 janvier 2022. Pour lui, l’opposition sénégalaise est veritablement en ordre de bataille pour les élections locales et une large coalition est en gestation pour faire face au camp du pouvoir. Réagissant en fait la date arrêtée des élections locales par le chef de l’Etat, Matar Sourang a tenu à déplorer le fait que le président ait choisi de manière unilatérale cette date.
À l’en croire, les plénipotentiaires de l’opposition au dialogue politique ont démontré que, techniquement, ces joutes électorales pouvaient se tenir au courant de l’année 2021. Malgré tout, selon lui, Macky Sall a choisi la position de son camp. Et de dire cependant : « Nous en prenons acte. Maintenant, je travaille pour une large coalition de l’opposition. Nous allons y aller ensemble pour gagner ces élections. Nous sommes convaincus que le président Macky Sall n’a plus la majorité dans ce pays. On est en train de parachever un mécanisme d’unité d’action qui va nous permettre de travailler ensemble, de manifester ensemble, de revendiquer ensemble ».
Qui plus est, il a fait savoir que « Ce travail est presque bouclé. Aujourd’hui, la problématique qui s’est posée, c’est soit on est ensemble, soit tout le monde disparait…Nous allons mutualiser nos forces pour aller ensemble aux élections ». Quid du fichier électoral ? Sur ce point, le coordonnateur du Frn ne transigera pas sur la position déjà exprimée par l’opposition réunie au sein du Frn. Laquelle avait fait savoir qu’elle ne reconnaissait pas les résultats issus de l’audit du fichier. Et de ressasser que pour le Frn, il y a de graves manquements que les auditeurs ont révélé.
Le premier est le fait que le fichier soit géré depuis la Malaisie. « Un audit, c’est une commande à travers des termes de références. Il fallait évaluer les données qui ont permis d’avoir ce fichier électoral. Nous avons demandé d’apprécier les fraudes à partir des extraits de naissance et des certificats de résidence. Nous avons dit qu’il fallait un audit sur place et sur pièce ». Qui plus est, a relevé Matar Sourang, « Les auditeurs n’ont pas rencontré les comités électoraux. Ils ont fait des constats très graves dont lge fait d’être restés un mois avant d’avoir accès au fichier électoral parce qu’il n’était pas géré au Sénégal».
M DIENG