C’est acté ! Ils pourraient bien s’offrir facilement la tête de ces pauvres gens. A eux, on ne leur applique jamais la loi. Il y a toujours des subterfuges pour les en éloigner. Et ils ne sont jamais fautifs. Les coupables, c’est toujours les autres. Eux, ce sont des intouchables. Ça s’appelle de la malhonnêteté intellectuelle.
Au niveau de la chaine de responsabilité, même pénale, avec ce qui s’est passé à Linguère, le ministre de la Santé devrait être le premier à être entendu. Au risque de nous répéter, il devrait se démettre ou être démis de ses fonctions. Car enfin, le responsable moral de cette situation, c’est lui quand des bébés innocents sont mis sur des tables artisanales chauffées en guise de couveuses !
Les services du ministère ont attendu le drame pour accourir avec des couveuses flambant neuves comme si de rien n’était ! Mais plutôt que de présenter sa démission ou d’être sévèrement sanctionné, on charge le ministre de l’Intérieur de mener l’enquête sur un drame où il est le premier présumé coupable. Le même qui s’était fâché contre le professeur Seydi.
Le crime de l’éminent professeur ? Il avait dénoncé le sous équipement de l’hôpital de Ziguinchor, les service de réanimation car ne disposant pas de respirateur artificiel non fonctionnel et non construit selon les normes. Les mêmes manquements que dénoncent les syndicats de la santé et qui ont cours à Linguère. Elles savent tout, nos autorités, mais préfèrent faire comme si.
En tant que chef du département de la Santé, rien de la situation de l’hôpital de Linguère ne devrait être étranger au sieur Abdoulaye Diouf Sarr. Il est payé pour savoir ce qui se passe dans son département (ministériel, pas celui de Dakar dont il rêve d’être le patron politique !).
En fait eux tous savent la situation de nos structures sanitaires, leur état d’indigence et de délabrement, mais préfèrent détourner les yeux. Pendant qu’ils sont là à investir dans des infrastructures de prestige comme ce TER inauguré et qui ne roule toujours pas, nos structures sanitaires manquent de tout et sont dans une situation de délabrement indigne de lieux où l’on répare des vies.
Plutôt que ces malheureux praticiens de la santé, et qui ne sont que des lampistes, ceux sur qui le procureur de Louga devrait ouvrir une information judiciaire, ce sont bien ceux qui l’ont chargé de cette belle comédie. Les vrais coupables étant au cœur du pouvoir. Faut qu’on cesse de nous prendre pour des idiots. Et puis, tout ça, c’est des conneries !
KACCOR BI
Le Témoin
Tout ça, c’est des conneries !
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