Mamadou L. Diallo : “Après IBK du Mali et Déby du Tchad, à qui le tour ?”

par pierre Dieme

L’Afrique, je l’ai déjà dit, est un enjeu pour ses ressources minérales convoitées par les puissances du monde multipolaire. En particulier, l’espace sahélo-saharien francophone est visé.

Pour les autres puissances telles que la Chine, la Turquie, l’Inde, l’Iran dans une certaine mesure et le Qatar agissant pour compte, cet espace ne doit pas être le monopole de la France. La fragmentation du Sahel est un moyen de partage de ses ressources minérales, pétrole, gaz, uranium, terres rares, etc.

Les dictateurs souvent incultes installés par la France vont tomber inévitablement face à cette compétition. L’ordre qu’ils incarnent, entièrement favorable aux intérêts français, ne peut plus tenir.

D’une part, cet ordre ou système ne peut pas résoudre le problème du chômage massif des jeunes et des trappes de pauvreté ; d’autre part, il ne fait pas l’affaire des puissances concurrentes de la France. Les régimes de présidence à vie ou de troisième mandat sont particulièrement visés.

La France elle-même est contrainte à s’ajuster. La sortie de crise covid 19 sera âpre.

Apres IBK et Déby, à qui le tour ? Alpha Condé de Guinée, ADO de Cote d’Ivoire, Sassou du Congo, etc. ? Déby, intrépide soldat sans doute, mais piètre homme politique, vient d’être éliminé.

Sous son règne de trente ans, les rebellions se sont multipliées et les opposants écrasés et humiliés. Le Tchad doit tourner la page et avancer vers la gouvernance démocratique. Le Président Macky Sall doit libérer Hissene Habré.

Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.

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