C’est à croire que l’ouragan qui s’est déversé en mars sur ce pays a fait perdre tout discernement au pouvoir. Et depuis, ces messieurs et dames enchainent des bourdes à chacune de leurs sorties. Vous pensiez qu’ils allaient acquiescer face à l’injonction de la cour de justice de la Cedeao sur le parrainage. On vous l’avait bien dit. Ils se refugieront derrière une certaine souveraineté et feront tous pour dénigrer la juridiction régionale dont ils sont membres.
D’ailleurs, ils ne sont jamais d’accord avec elle. Ah, que si ! Quand ça les arrange. Pour un Etat, ça fait assurément désordre. Bien avant, le Chef s’était emporté. Se croyant dans un meeting alors qu’il présidait un solennel conseil pour l’emploi de la jeunesse, il avait menacé ses opposants. Et il a remis ça lors de la traditionnelle remise du cahier des doléances des travailleurs. Pendant qu’il pouponne des vieillards dont l’un est aux affaires depuis que lui, le Chef, est en culotes courtes, il refuse à des gens actives et qui peuvent encore donner de leur force, une petite prolongation.
Et pris certainement par les rigueurs du ramadan, il s’est encore déchainé. Le père de famille demande à ses enfants de se contenter de bouillie de mil pendant qu’il se nourrit de volailles. En demandant à son peuple de prendre les routes où il y a des trous pour ne pas se ruiner sur le péage, le raisonnement est assurément absurde et aux antipodes de celui d’un Chef. Pour la sécurité de son peuple, il devrait au moins exiger le même confort sur toutes les routes.
A moins qu’il existe deux catégories de citoyens. Des gens comme lui et sa cour qui peuvent se payer le luxe du tarif excessif du péage et d’autres qui peuvent mourir sur des routes mal faites. Comme si son peuple l’avait élu pour qu’il leur fasse des routes bourrées de nids de poule. Ce sont là des erreurs de communication à éviter.
KACCOOR BI