La décision de Paris intervient dans le cadre de la réforme du Franc CFA, appelé à devenir l’eco. La France a entamé le processus de transfert de 5 milliards d’euros vers les comptes de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). La décision de Paris intervient dans le cadre de la réforme du Franc CFA, appelé à devenir l’eco.Application des accords de décembre 2019Les ressources en question sont les réserves de change domiciliées dans les livres de la Banque de France pour couvrir les importations des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
Ces accords avalisaient la fin de la centralisation de la moitié des réserves de change de la BCEAO dans les livres de la Banque de France. La Banque centrale ouest-africaine est désormais censée les investir à son gré au sein des institutions et instruments financiers de sa préférence.« La France transféra les fonds de réserves. Cela faisait partie des accords dans le cadre de l’eco, dont l’acte de fermeture des comptes de reserves à la Banque de France », a confié à Jeune Afrique une source haut placée à la présidence ivoirienne.
Panier de devises Malgré la multiplicité de points à éclaircir au sein des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sur l’arrimage de l’éco sur la monnaie européenne (l’euro), du côté des officiels à Abidjan, on insiste sur l’engagement des pays africains à poursuivre le processus de la monnaie, en dépit du changement du calendrier initial. Selon nos informations, la présidence ivoirienne poursuivra les discussions avec les homologues du président Ouattara exprimant encore des réserves vis-à-vis de la transformation du franc CFA en eco. Parmi les dirigeants à convaincre : Muhammadu Buhari du Nigeria, Nana Akufo Addo du Ghana ainsi que Alpha Condé de la Guinée.À Abidjan, on rappelle qu’à terme, la nouvelle monnaie devra être arrimée à un panier de devises internationales comprenant l’euro, le dollar americain, le yen chinois ou encore le yuan japonais.