Nouvellement réélu à la tête du Bénin, Patrice Talon ne va faire aucun cadeau à ses opposants. Dans un entretien exclusif qu’il a accordé à RFI et à France 24, le président béninois estime que ceux-ci ont tenté de déstabiliser le pays et ont tout fait pour que l’élection présidentielle du 11 avril ne se tienne pas.
A l’en croire, certains de ces opposants « sont financés par d’autres chefs d’Etats de pays voisins et hommes d’affaires » pour déstabiliser le pouvoir. Pour cela, il confie aux journalistes qu’il ne va pas libérer les opposants arrêtés.
« Je n’envisage point de gracier des opposants. Je n’envisage pas de fermer les yeux sur l’impunité, sur ce qui s’est passé, de gracier ou d’amnistier parce que ça devient récurrent. Donc il n’est pas envisageable une fois encore que des gens soient graciés de quelque chose qui devient récurrent. On a arrêté des gens qui ont été auteurs des actes en 2019 qui ont récidivé. Vous voulez qu’on les gracie à nouveau ? Ça serait une faute », déclare Patrice Talon.
Par ailleurs, il a déclaré qu’il ne va pas toucher à la constitution pour tenter un troisième mandat comme cela se fait dans les autres pays de la sous-région. « Ça ne sera jamais pas de son initiative et les Béninois ne vont pas l’accepter », assure-t-il.