Le Saes ( Syndicat autonome de l’enseignement supérieur) alerte. Ces syndicalistes qui disent ne pas vouloir ’’hypothéquer le système’’ menacent de bloquer l’enseignement supérieur. Parce que, ont-ils estimé, depuis l’arrivée de Cheikh Oumar Anne à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et l’Innovation (MESRI), rien à évaluer par rapport leur plateforme revendicative. Leurs revendications se résument en trois points : les budgets, les textes de gouvernance des universités et les infrastructures universitaires.
Entre velléités d’accaparement du patrimoine foncier de l’Ucad, nébuleux du système d’orientation des étudiants, immixtion du ministère de l’Enseignement supérieur dans l’autonomie des universités….bref, des engagements non respectés par la tutelle, les enseignants du Saes semblent avoir ras le bol. « En 2019 quand le gouvernement avait décidé d’orienter tous les bacheliers dans les universités publiques, le Saes, dans un élan patriotique, avait décidé d’accompagner la mise en œuvre de cette décision.
Nous avions alors financé un atelier qui a regroupé toutes les sections du Saes et qui pendant plusieurs jours a défini les mesures à prendre pour que cette décision soit un succès pour l’enseignement public que nous avons toujours défendu. Ce document très exhaustif, qui, université par université, a proposé des actions dans le cours, moyens et long terme, a été remis en main propre au cabinet du ministère. À notre grande surprise, les services du ministère ont adopté pour l’accompagnement de cette décision un programme autre qui, pour nous, ne garantirait pas un résultat positif », ont déclaré les enseignants du Saes.