Dans le quotidien Les Echos du jour, Adama Faye a mis l’Etat du Sénégal devant ses responsabilités et propose la dissolution de la Commission du croissant lunaire. A la place, il propose des comités communaux chapeautés par le ministère de l’intérieur qui décidera alors de la date du démarrage ou de la célébration des fêtes par arrêté.
Le rappel à Dieu de Mourchide Iyane Thaim a fait naitre des problèmes liés au renouvellement des instances de la Commission d’observation du Croissant lunaire. Nos confrères Les Échos nous apprennent que le débat a été plus que jamais houleux. Et d’ajouter que cette cacophonie a donc poussé Adama Faye à demander ouvertement « la dissolution » de ladite commission.
« Je demande ainsi tout bonnement la dissolution de la Commission nationale d’observation du croissant lunaire qui sera remplacée par des comités communaux. Ces comités dirigés par le sous-préfet de la localité auront comme membres l’ensemble des représentants des dignitaires religieux locaux, les imams et le maire, a-t-il déclaré à nos confrères.
« Diriger un paus, c’est aussi avoir la franchise et le courage… »
Le journal souligne que ledit comité aura en charge d’après Adama Faye, de scruter le croissant lunaire et de donner les résultats au gouvernement, qui transmettra à son tour, en temps et en heure ces résultats au ministre de l’Intérieur, qui prendra officiellement un arrêté fixant le démarrage du mois de Ramadan, sa fin ou le jour de l’Aïd el Kébir au Sénégal. « Diriger un pays, c’est construire son présent et son avenir, en matière d’infrastructures, de richesses, de rêves et de réalisations. Mais diriger un pays, c’est aussi avoir la franchise et le courage de mener son troupeau sur le chemin de la sagesse et de la citoyenneté. Une citoyenneté qui doit d’abord être le reflet de ceux qui dirigent. »
Se départir de certaines considérations
Adama Faye pense qu’il est aujourd’hui urgent et impérieux de se départir de certaines considérations et prendre des mesures salutaires pour le peuple en se démarquant de toute considération futile et inopportune. « Un peuple se choisit ses dirigeants et laisse ces derniers décider de son avenir. Que cet avenir soit le plus brillant reste le vœu de tous, mais c’est la tâche de ceux qui l’ont entre les mains. Dieu reste le seul garant de notre avenir. Mais n’a-t-il pas lui-même légué quelques-uns de ses pouvoirs aux êtres humains que nous sommes ? », a-t-il conclu.