Maimouna Sow souffre. Sa douleur est intense. Mariée depuis bientôt 8 ans, cette native de BarKédji ne tiendra pas entre ses mains un bébé qu’elle cherche depuis longtemps. Selon l’Obs qui reparle de ce drame survenu samedi, son rêve de fixer son regard tendre sur son enfant a encore fondu comme beurre au soleil.
Et pourtant, cette jeune femme a fait trois avortements. « Je ne peux pas expliquer ce qui m’est arrivé. Après trois avortements successifs, j’ai accouché d’une fillette prématurée le vendredi dernier portant beaucoup d’espoir sur ma fille aînée, je quittais, tous les jours, Barkédji pour revenir à Linguère, allaiter mon enfant.
Le jour du drame, accompagnée par ma tante Bayo Sow à l’hôpital, c’est à la porte que nous avons été informées que la salle des bébés prématurés avait pris feu. La minute d’après, je me suis affalée, criant sans discontinuité. J’étais inconsolable. Je crains pour ma santé car j’ai accouché par césarienne », a témoigné la dame, le cœur meurtri.
Selon le quotidien Libération, les nouveau-nés étaient sous couveuses et sont morts complètement calcinés.
D’après les premiers éléments de l’enquête, le feu est parti d’un climatiseur qui se trouvait dans la salle accueillant les bébés.
Deux jumeaux, qui devaient rejoindre leur maman le même jour, font partie des victimes.
Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances de ce drame. Cependant, informe Source A, la thèse du court-circuit est écartée.
D’après le journal, il y avait dans la salle où étaient installés les défunts, des tables chauffantes avec des ampoules à incandescence d’une puissance de 60 Watt. En plus, des moustiquaires y ont été aménagés. C’est pourquoi, ajoute le journal, la gendarmerie redoute que la chaleur provenant des lampes ait brûlé les moustiquaires.