Augustin Senghor a confirmé son intention de briguer un 4ème mandat. Des voix se sont levées pour s’opposer à cette énième candidature. Le mandat de trop.
Après une décennie à la tête de la Fédération Sénégalaise de football, Me Augustin Senghor brigue sa réélection.
Elu pour la première fois en 2009, réélu en 2013 puis 2017 pour un troisième mandat, il a annoncé qu’il va briguer un quatrième mandat à la tête de la Fédération sénégalaise de football en 2021.
Pourtant selon plusieurs observateurs, c’est une équipe à bout de souffle, totalement déconnectée des réalités. Il est temps de partir !
Sous son règne, le Sénégal a loupé trois CAN (2010, 2013 et 2019) et deux phases finales de coupe du monde (2010 et 2014). Depuis son élection à la tête de la fédération, les Lions ne cessent de compiler échec sur échec.
Elimination en quart de finale en 2017. Une finale perdue face à une équipe algérienne.
Et à chaque échec, la fédération sénégalaise ne fait que limoger les entraîneurs : de Guy Stephan, en passant par Lamine Ndiaye, Amara Traoré, joseph Kotto, Alain Giresse.
L’irresponsabilité de la Fédération Sénégalaise de Football, pousse à toujours limoger les entraîneurs pour en chercher un autre sans comprendre le pourquoi des échecs. Et à chaque fois un éternel recommencement avec des zéro comme résultat, des millions de FCFA perdus et des espoirs brisés. Il est temps de s’arrêter et de se poser des questions.
Et des voix se sont levées pour demander le départ d’Augustin Senghor.
Il nous revient de sources dignes de foi, que sa candidature fait désordre au sein de la fédération où de grosses pointures sont outrés par le « wax waxeet » d’Augustin Senghor.Le camp de Mady Touré candidat à l’élection de la Fédération sénégalaise de football, a invalidé la candidature de Senghor. Talla Fall, Directeur de la communication de Génération Foot, est déçu. « Quand on est membre à la FIFA, à la CAF, président de l’Union sportive goréenne et Maire de Gorée, je pense qu’on a assez de casquettes comme ça pour pourvoir être à temps plein pour le football sénégalais. Après 12 ans, il faut passer le témoin. Le football sénégalais a besoin de renouveau. Comme on dit, les hommes passent, les institutions demeurent », martèle-t-il, dépité.
Cheikh Tidiane Gomis embouche la même trompette. Le journaliste de Walfadjri estime que le président de la fédération sénégalaise de football a fait son temps. “Je dis non. Il doit partir car il a fait 12 ans. Il a échoué. Et lors de son premier mandat, c’est lui qui avait dit qu’on doit le juger sur le développement du football local. Qu’est-ce qui a changé sur le football local ? Il n’y a rien qui a changé. Il y a des problèmes de terrains alors que le football a eu beaucoup d’argent avec la Coupe du monde (2018). Où est passé l’argent de la Coupe du monde”, martelait le journaliste de Walf.
Même son de cloche chez El Hadji Diouf. “Je pense que le football africain avait besoin de sang neuf et c’est ce que les africains ont fait. Le football Sénégalais a aussi besoin de sang neuf, qu’on le veuille ou non. Ces gens-là (Augustin Senghor et Cie) ont participé au développement du football, mais depuis quelques temps, le football sénégalais rampe. Les gens qui sont à la tête du football sénégalais ne sont pas ambitieux”, constatait-il, amer. Selon l’ex international sénégalais, il y a de fortes personnalités capables de mener le destin du football sénégalais.
Amdy Faye ancien international sénégalais abonde dans le même sens. Pour l’ancien Lion, il faut un changement, car le président sortant a déjà battu un record de longévité à la tête de l’instance fédérale. « Cela fait 12 ans qu’il est à la tête de la FSF, je le respecte beaucoup, mais il doit partir”, assène l’ancien milieu de terrain.
Le syndrome Kheireddine Zetchi
Augustin Senghor pourrait-il être victime du syndrome Kheireddine Zetchi ? À la tête de la Fédération Algérienne de Football depuis 2017, le dirigeant algérien Zetchi a mis fin à son aventure avec la FAF (fédération algérienne de football). Il a été contraint à la démission suite du scandale du vote de Zetchi, lors de l’Assemblée générale de la CAF de l’amendement introduit aux statuts de la CAF empêchant « le polisario et sa RASD» d’intégrer la CAF. Suite à cette erreur « impardonnable » de Zetchi, les plus hautes autorités de l’Etat algérien ont exigé des explications urgente de la part de Zetchi”, considérant que “l’Algérie a été humiliée lors de cette Assemblée Générale tenue au Maroc”. Ils ont estimé que “Zetchi n’aurait pas dû se déplacer ou, tout au moins, se retirer l’AGO et ne pas assister et surtout de vérifier le contenu de l’amendement présenté par le Maroc et Fouzi Lakjaa, avant de voter aveuglement ” !…