A ce rythme, faudra bien trouver de la place dans le musée des slogans à «émergence» et «résilience» que les gouvernants et leurs seconds couteaux se contorsionnaient à convoquer, à tort et à travers, pour orner leurs discours.
La mode est maintenant à l’emploi des jeunes. Depuis que, par un jeu d’exégèse, le président de la République, tel un devin, a dit avoir compris et assimilé la révolte du début du mois de mars à un problème de manque d’emploi, le thème, tel un slogan, assaisonne toutes les sauces et est conjugué à tous les temps.
Si l’on passait de la logorrhée vaseuse des discours à la réalité pratique, la jeunesse ne s’en porterait que mieux. Et pendant qu’on y est, vivement une surveillance au drone pour que les financements promis ne soient captés par les pros de la politique qui, dans les quartiers et hameaux les plus reculés, s’affairent déjà à monter des officines de détournements, de fonds comme d’objectifs.
Ibrahima ANNE