Après AstraZeneca, clouée au pilori et les vaccins chinois dont leur efficacité est remise en cause y compris par les autorités chinoises, c’est autour du vaccin Johnson et Johnson à faire l’objet de réserves sérieuses de la part des autorités américaines.
Elles ont en effet préconisé la suspension du vaccin Johnson et Johnson après plusieurs cas de thrombose et ceci afin d’enquêter sur l’apparition de cas graves de caillots sanguins chez plusieurs personnes aux Etats-Unis.
L’Agence américaine des médicaments (FDA) “est en train d’enquêter sur six cas rapportés aux Etats-Unis de personnes ayant développé des cas graves de caillots sanguins après avoir reçu le vaccin”, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Les Centres américains de lutte et de prévention des maladies (CDC), principale agence fédérale de santé publique du pays, se réuniront ce mercredi afin d’évaluer ces cas. L’agence américaine des médicaments passera ensuite en revue leurs conclusions.
“Tant que cette procédure est en cours, nous recommandons une pause”, a ajouté la FDA.
Aux Etats-Unis, c’est ainsi le principe de précaution qui prévaut comme c’est le cas ailleurs dans le monde notamment en France pour ce qui concerne AstraZeneca.
Quant aux chinois, ils viennent de mettre en doute l’efficacité de leurs vaccins et comptent travailler à améliorer leurs opérationnalités contre le virus.
C’est donc un sale temps pour les vaccins. Après l’euphorie de leur découverte et surtout de leur mise sur le marché en un temps record, une première dans le monde, des complications ont été ainsi découvertes même si cela concerne des cas rarissimes.
Il n’en reste pas moins important de procéder aux études nécessaires à la clarification de l’opinion. C’est ce qui a été fait pour ce qui concerne l’AstraZeneca dont le taux de nocivité a été minimisé par nombre de spécialistes.
D’ailleurs, les autorités publiques sénégalaises avaient décidé, sur la base des recommandations faites par les spécialistes, de poursuivre justement la campagne vaccinale qui concerne aussi l’AstraZeneca.
Il reste l’équation du vaccin Johnson et Johnson que les autorités sénégalaises disent avoir acquis si nos informations sont exactes.
A ce propos, il est important que ces mêmes autorités édifient l’opinion sur la conduite à tenir.
Et à ce propos, pour ne pas aller trop vite en besogne, il serait important d’adopter le même principe de précaution que les Etats-Unis jusqu’à ce que les choses soient davantage maîtrisées.
Le Ministère ne devrait pas tarder à se prononcer sur cette question.
En tout état de cause, le Sénégal s’inscrit dans la dynamique de produire son propre vaccin si l’on en croit les autorités compétentes.
Dans le cadre de la visite officielle du président Macky Sall en Belgique, des accords ont été signés avec la fédération de Wallonie. L’Iressef et l’institut Pasteur ont paraphé les partenariats à Namur où le chef de l’État s’est rendu ce mardi matin, lit-on dans une note reçue.
Le Ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr avait déjà donné le tempo en ses termes : ‘’Dans le contexte de pénurie mondiale de vaccins Covid-19, l’Etat du Sénégal va soutenir, avec la France, Team Europe et la Banque européenne d’investissement (BEI) et d’autres partenaires, la réalisation du projet de production de vaccins contre la Covid-19 de l’Institut Pasteur de Dakar, d’ici le début de l’année 2022’’ avant de rajouter que ’’Nous allons poursuivre les discussions prometteuses engagées avec l’Afrique du Sud et sommes ouverts à d’autres collaborations, dans un esprit de partenariat respectueux et d’échanges entre pairs. Car nous sommes tous humbles devant cette pandémie’’.
Cette initiative est à encourager. Elle s’inscrit en effet dans la dynamique d’une autonomisation de notre pays sur toutes les questions notamment sanitaires par l’accélération de la recherche et la mise en place d’infrastructures de dernières générations comme le nouveau Service de traitement des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann que nous avons visité.
Assane Samb