Colonel A.A. Ndao : « on risque de vivre ce qui s’est passé au Mozambique »

par pierre Dieme

« Si le président de la République ne prend pas les devants, on risque de vivre ce qui s’est passé au Mozambique où des djihadistes ont envahi des villes, il y a une semaine, faisant des dizaines de morts » ! Cette alerte est du colonel de la gendarmerie à la retraite, Abdoul Aziz Ndao dans un entretien accordé à l’Observateur.

Selon lui, le Sénégal a de grandes perspectives économiques avec le pétrole et le gaz : « Il faut qu’on ait les moyens de nous défendre et défendre tout cela. C’est une meilleure vision stratégique de l’Etat ». À son avis, il faut que les Sénégalais soient conscients des dangers potentiels qui nous guettent. « Le terrorisme a toujours besoin de se greffer sur un problème. Il ne vient pas tout d’un coup s’installer dans un pays. Il faut qu’il ait des éléments probants qui permettent aux terroristes de s’agripper à ces problèmes-là. Il faut qu’il ait des problèmes mal gérés pour que les terroristes s’y agrippent. Il serait difficile que cela se passe au Sénégal où nos confréries sont assez fortes », a expliqué le colonel Abdou Aziz Ndao.

Toutefois, il prévient qu’il ne faut pas « qu’on dorme sur nos lauriers. Il faut continuer à les consolider, les renforcer ». Le colonel pense que ce sont des gens de mauvaise foi qui, pour des raisons politiques, utilisent des données religieuses ou ethniques pour nous créer des problèmes. « Ce sont ces gens-là qui sont des forces occultes. Ce sont eux qui ouvrent les portes aux terroristes. Tant que nous allons continuer à gérer ce pays comme une Nation, je pense qu’on peut échapper à certaines données du terrorisme », dit-il.

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