Le mouvement « Matam Dit Non » demande plus de considération et de respect envers le Fouta

par pierre Dieme

« Matam Dit Non est avant tout un cri du cœur. Un cri qui dénonce la marginalisation. Un cri qui dénonce l’oubli, mais aussi un cri qui appelle à plus de considération, à plus de respect envers le Fouta et les Fuitanke », a déclare d’emblée Seydou Abdoul Ba, porte-parole de « Matam Dit Non ».
« Au mois de mars 2013, nous avons eu connaissance des engagements pris par l’Etat en faveur de la région, nous avions dégagé un ouf d’espoir. Espoir afin de voir Matam réhabilité dans ses droits. Droit à la santé, à l’eau, à la mobilité et à l’éducation. 7 ans après, à la fin du premier mandat que de déceptions. Matam manque, manque encore de tout. Le constat est amer, aucune infrastructure digne de ce nom n’a été réalisée dans la région. Le Daande Maayo (moyenne vallée du fleuve Sénégal) continue d’être isolé du reste du territoire national pendant la saison des pluies », a-t-il fait savoir.
Il ajouté : « le tronçon Thilogne-Ourossogui est un parcours du combattant. L’eau, un rêve pour les habitants de plusieurs contrées, rappelez-vous des cris de cœur des braves femmes de Bondji, Matam est un désert ».
Achèvement de l’Isep et relèvement du plateau technique
Matam Dit Non exige l’achèvement de la construction de l’ISEP (Institut Supérieur d’Enseignement Professionnel) et le relèvement du plateau technique des hôpitaux.  » Son ISEP dont la fin des travaux de construction était annoncée en octobre 2018 est toujours en projet. Aucune brique sur le site prévu à cet effet. Sur le plan médical nous avons le plus faible plateau technique du Sénégal, nos hôpitaux sont de véritables mouroirs ».
Poursuivant, Seydou Abdoul Ba et ses camarades réitèrent les engagements actés lors du conseil des ministres décentralisé à Matam le 21 mars 2013. « Désenclaver le Daande Maayo par la réalisation de la route du Daande maayo sud reliant Dembacanne à Navel et celle du Daande maayo nord reliant Diorbivol à Matam. De finir les travaux du tronçon routier Thilogne-Ourossogui, la construction de l’ISEP de Matam et de régler définitivement le problème d’accès à l’eau potable dans le département de Kanel, notamment dans le Lowre (Commune de Bokiladji). Renforcer le plateau technique des structures hospitalières de la région », ont-il rappelé.
Meilleure utilisation des ressources foncières et minières
Matam dit Non lance un appel aux autorités pour une meilleure utilisation de nos ressources foncières et minières. « Une exploitation équitable des phosphates de Matam, afin de promouvoir la main d’œuvre locale mais aussi et surtout l’emploi des jeunes ».
Il fustige également la boulimie foncière et l’arrêt immédiat et la spoliation des terres de la région notamment celles du Bosséa, de la commune de Matam.

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