Il y a des moments où l’on a envie de chialer. Pleurer pour faire évacuer un trop plein de rage, de rancœur, déception et douleur qui sourdent. Des incompréhensions qui plombent un pays où l’on a tendance à occulter les vrais problèmes existentiels pour des banalités que l’on devrait dépasser. Comme la sempiternelle question du fichier électoral qui est la seule préoccupation des politiques comme si elle devait nous ouvrir les portes du paradis.
Vivre tout près de la richesse et végéter dans une insoutenable misère. Des vies écorchées et en lambeaux alors que 15 puits de gaz reposent aux pieds de petites gens, dépossédées de leurs terres pour des salaires de misère. Voilà des préoccupations qui doivent interpeller nos consciences recluses, plus que ce fichier électoral. Ce pays va mal. Sa plus grande affliction reste sa classe politique. Ce qui se passe dans le village de Ngadiaga, dans une grande indifférence, nous parait aberrant et scandaleux. C’est une honte que tout un pays assiste à un tel spectacle sans rien faire.
C’est pire que ce débat sur « l’ethnicisme » pendant que des fils du pays sont presque broyés et réduits en esclaves. Car c’est justement de ça qu’il s’agit. Priver des gens de leurs richesses pour les rendre plus misérables, il n’y a apparemment pire asservissement. Le Chef doit mettre fin à cette situation révoltante. Si l’on doit subir le même sort avec notre pétrole, alors que cet or noir brûle !
Cette pauvreté à laquelle on fait face sans rien faire pourrait produire les mêmes effets que le terrorisme. Il convient de voir les choses de manière frontale et les résoudre, c’est mieux que le spectacle que nous offrent de faux dévots plus tournés vers la recherche de privilèges que vers l’adoration de Dieu. S’agripper à une commission de supervision du croissant lunaire pour des sous. En voilà un autre exemple de l’indigence morale de ce pays qui marche sur la tête !
KACCOOR BI