«Les réseaux sociaux sont devenus un lieu où règne à outrance cette pensée unique. Aucune opinion divergente n’y est plus admise. Le Sénégal ayant toujours été un pays de dialogue, de débat d’idées et de bouillonnement intellectuel, nous perdrions gros si le débat contradictoire dans l’espace public (Fora, Télévisions, Radios et Réseaux sociaux) y devenait quasi impossible, par crainte de représailles, sous quelque forme que ce soit.”
Cet extrait d’une tribune qui porte la signature de 141 Sénégalais toutes professions confondues, se veut plus qu’une alerte, un constat de désolation. Les signataires s’insurgent contre ce qu’ils appellent une “ pensée unique” et une désinvolture certaine notée çà et là. Hélas, il est difficile de mettre fin à cette chienlit. Les “porteurs de pierres” et insulteurs d’hier, au pouvoir actuellement, ont beaucoup inspiré les “casseurs” et “xoromeurs” d’aujourd’hui.
Les réseaux sociaux aidant et amplifiant les tares. Imaginons un arbre sous lequel, palabrent tous et toutes. Tous les âges et tous l’entend, comme il est, comme il le sent.. Une vie virtuelle qui grossit bien des défauts et des qualités qui ont toujours existé. Dans la vie réelle, on peut bien choisir ses fréquentations, son arbre à palabres. Difficile de le faire avec cette vie virtuelle. Même le “blocage” n’est pas une panacée.
Comment faire ? Faire avec…rester passif, inactif, taciturne ou quitter cette vie. Ce qui n’est plus facile dans un monde où vie les profils. Et chacun d’entre eux, peut prendre la parole librement et dire tout ce qu’il veut, écrivions-nous. Chacun d’entre eux peut apporter la contradiction à l’autre.
Chacun agit comme il virtuelle et vie réelle vont presque de pair, se coudoient. Un rappel : la démocratie, “c’est cause toujours”. En démocratie, dans la vie, tous les excès sont à bannir. En tout moment et en tout lieu. Ce sont des principes. L’idéal serait un respect strict de ces principes. Est-ce vraiment possible ? Virtuellement parlant : non.
Miim Reew.