Le Sénégal ne voit pas une cause qui pourrait l’inciter à suspendre la vaccination avec AstraZeneca

par pierre Dieme

Le Sénégal ne voit pas une cause qui pourrait l’inciter à suspendre la vaccination avec AstraZeneca, même si des voix s’inscrivent contre. Le directeur de la Prévention informe qu’il n’y a aucun problème majeur, pour le moment, et que près de 30 mille personnes ont été vaccinées avec AstraZeneca.

Peut-on s’attendre à ce que le Sénégal suspende l’utilisation du vaccin AstraZeneca ? La réponse est négative. Du moins, si on se fie aux explications du directeur de la Prévention, Dr El Hadji Mamadou Ndiaye, qui s’est confié au site d’information Emedias. D’après lui, l’utilisation du vaccin AstraZeneca a été démarrée au Sénégal mais, tout se passe dans les règles de l’art.

«Nous avons près de 30 000 personnes vaccinées avec Astrazeneca mais, nous n’avons noté aucun problème majeur jusqu’à présent. Pour l’instant, aucun effet qui suscite une inquiétude n’a été constaté», a rassuré Dr El Hadji Mamadou Ndiaye, joint par téléphone.
Aux yeux du directeur de la Prévention, les autorités sanitaires, en ce qui leur concerne, s’en tiennent aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) par rapport à la poursuite de la vaccination mais également de l’Agence européenne du médicament qui a demandé à la poursuite de la vaccination. «Nous continuons à vacciner les gens mais, nous surveillons l’ensemble des personnes vaccinées pour voir les effets d’amélioration en respectant l’orthodoxie qui sied», a-t-il indiqué non sans faire savoir que ceux qui suspendent le vaccin se basent sur les éléments qu’ils ont.


En tout cas, la liste des pays ayant suspendu partiellement ou définitivement l’utilisation du vaccin anti-Covid-19 AstraZe­neca s’accroît. Ce lundi 15 mars, 5 pays européens s’y sont ajoutés. Il s’agit de l’Italie, de l’Allemagne, de la France, de la Slovénie et de l’Espagne.  Ainsi, ils sont 16 membres de l’Union européenne à se fier à l’Agence du médicament «par précaution». Car le vaccin aurait des «effets indésirables» tels que la formation de caillots sanguins.


La Norvège a annoncé ce lundi la mort par hémorragie cérébrale d’une soignante de moins de 50 ans, hospitalisée après avoir reçu une injection du vaccin anti-Covid d’Astra­Zeneca, sans qu’un lien entre les deux puisse être établi à ce stade. C’est le deuxième cas analogue mortel signalé en quelques jours dans le pays, qui a suspendu jeudi «par précaution» le vaccin développé par le laboratoire anglo-suédois. Pour autant, aucun lien formel n’a été prouvé. A ce propos, «un examen minutieux de toutes les données de sécurité disponibles concernant plus de 17 millions de personnes vaccinées dans l’Union européenne (Ue) et au Royaume-Uni avec le Covid-19 Vaccine Astra­Zeneca n’a montré aucune preuve d’une augmentation du risque d’embolie pulmonaire, de Thrombose veineuse profonde (Tvp) ou de thrombocytopénie, dans aucun groupe d’âge, sexe, lot ou pays particulier», a affirmé Anne Leroux Responsable communication scientifique, Cvrm, Respira­toire & Immuno­logie à Astra­Ze­neca France.

MGAYE@LEQUOTIDIEN.SN

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