Le 25 mars 2012, les sénégalais vous faisaient confiance en vous élisant à la tête du pays. Vous veniez de triompher de votre ancien mentor avec le score de 65,80% contre 34, 20%. En 2019, les électeurs vous feront une nouvelle fois confiance mais cette fois-ci avec 58, 27 %. Vous veniez de perdre 7,53% de points. Ce qui devrait être un signe d’introspection et d’interrogations pour vous et vos partisans mais malheureusement, vous n’aviez pas pu décrypter les signaux. Vous et vos partisans bombiez le torse et n’aviez pas le triomphe modeste. Ces partisans, courtisans et souteneurs ne cessaient de faire montre d’arrogance lors des différents débats radio et télé. Ils n’hésitaient même pas à insulter tous ceux qui n’étaient pas d’accord avec votre gouvernance. C’est parce que cette gouvernance était mise à rude épreuve que des sénégalais en parlaient . A la place de « la patrie avant le parti », c’était devenu « le clan avant le peuple ». Ils vous disaient que vous êtiez le messie, l’élu de Dieu, la personne qui ne se trompe pas alors que tel n’était pas le cas. Ils ne vous disaient pas la vérité sur cette gouvernance qui n’était plus sobre et vertueuse mais source d’enrichissement.
Monsieur Le Président,
Figurez-vous que vous risquez d’être le seul président de la république du sènègal à n’avoir pas sous votre magistère (à moins que vous changiez) à n’avoir pas organisé le concours de recrutement des inspecteurs généraux d’état. Depuis 2012, vous désigniez par tour extérieur les inspecteurs généraux d’état. Ce qui devrait être une exception, est devenue la règle. C’est avec vous qu’un membre imminent de votre formation politique a été nommé IGE avec une violation de tous les textes qui régissent ce corps d’élite.
Monsieur Le Président,
Ils ne vous aiment pas. Ils vous mentent. Si tel n’était pas le cas, ils n’allaient jamais vous laisser faire lorsque vous avez pour la première fois depuis sa création en 1999, coopté des magistrats de la cour des comptes. Le mieux, ce serait que la cooptation se fasse au niveau de ces sénégalais qui avaient échoué au second tour. Le seul crime de ces candidats malheureux, c’est de n’avoir pas des bras longs alors que ceux qui ont été cooptés n’ont pas plus de mérite qu’eux. Ils sont même plus méritants pour avoir essayer contrairement aux cooptés.
Monsieur Le Président,
Ils vous mentent. Si, tel n’était pas le cas, ils n’allaient jamais choisir Keur Samba Kane pour y implanter le DAC (domaine agricole communautaire) alors que les terres du CNRA (centre national de recherches agricoles) de Bambey constituaient le lieu le plus approprié. Si ces terres du CNRA étaient choisies, depuis lors, c’est sûr et certain que les fruits des labeurs allaient être récolter depuis longtemps. Et dire que cinq ans après le choix de Keur samba Kane, le DAC tarde à sortir de terre.
Monsieur Le Président ;
Ils vous trompent. Si tel n’était pas le cas, est-ce-qu’ils allaient octroyer autrement les financements de la DER. Les jeunes dans leur grande majorité ne savent pas comment les bénéficiaires sont choisis.
Monsieur Le Président ,
Ils ne vous aiment pas en vous conseillant de créer une nouvelle structure de financement des jeunes. Ce qu’il faut faire, c’est de contrôler les structures existantes.
Monsieur Le Président ;
C’est sous votre magistère que des administrateurs civils ont quitté le commandement territorial pour occuper des postes moins prestigieux de directeurs de cabinet et de secrétaires généraux de ministères ou d’universités. C’est la course effrénée à l’argent que vous avez instauré.
Monsieur Le Président,
Ils vous trompent en ne vous disant pas que c’est sous votre magistère que les plus gros scandales fonciers ont été connus.
Monsieur Le Président,
Ils ne vous aiment pas. Si tel était le cas, ils allaient exiger des gouverneurs de région, des préfets de départements et des sous-préfets de rendre public l’argent et les autres donations reçus dans le cadre de la lutte contre la force covid-19.
Monsieur Le Président,
Ils ne vous aiment pas parce que s’ils vous aimaient, ils n’allaient jamais vous laisser vous séparer de votre ossature gouvernementale et politique.
Monsieur Le Président,
N’écoutez pas ces thuriféraires. C’est vous que les sénégalais ont èlu. Vous devez faire plus que vos devanciers.
Je ne doute jamais que le géologue que vous êtes a les capacités de le faire. Il n’agit pas de construire des autoroutes ou bien des TER mais de poser des actes forts de bonne gouvernance et de rèèddition des comptes car, vous devez le savoir, rien ne sera plus comme avant.
Malick Ciré SY
Citoyen Sénégalais