Quinze bus saccagés, des receveurs dépouillés de leurs recettes, des abris-bus vandalisés, arrêt du réseau, entre autres. C’est le bilan des préjudices subis par la société Dakar Dem Dikk (DDD) suite aux émeutes enregistrées entre les 05 et 08 ars dernier avec l’arrestation antérieure du président du Parti Pastef, Ousmane Sonko. Ce qui a poussé les travailleurs à organiser un point de presse pour tirer la sonnette d’alarme.
«Nous invitons les Sénégalais à sauver des biens communs qui constituent un maillon économique important. Nous demandons à l’Etat d’accorder une attention particulière à la Direction générale avec la situation actuelle difficile de l’entreprise afin de passer cette crise», a fait savoir le secrétaire général du Syndicat démocratique des transports routiers (Sdtr) de Dakar Dem Dikk (Sdtr/3D) Mbaye Diaw.
Et le chargé des revendications du syndicat, Mor Fall, de renchérir : «Nous demandons aux popu – lations de savoir raison garder car les bus de Dakar Dem Dikk n’appartiennent ni au pouvoir ni à l’opposition. Ces bus leur appartiennent. Donc ils doivent les protéger.» Parlant de la situation de leur entreprise et du pillage de son patrimoine automobile par des manifestants, Mbaye Diaw exprime son désarroi. «La pandémie de la Covid-19 qui sévit dans le monde a assez freiné l’activité économique. Notre société a été impactée négativement.
De plus, ces casses de bus à la longue entravent la bonne marche de l’entreprise. Un bus paie en moyenne 12 agents. Nous avons, au total, 3 200 agents. Donc ces cas de bus hypothèquent les emplois». Et de poursuivre pour interpeller l’Etat sur la peinture des bus. «Nous voulons que, à l’avenir, il n’y ait plus de peinture de bus aux couleurs d’un parti», disent, en chœur, les travailleurs.